mardi 18 novembre 2008

Vue d'ensemble...


LA RSE : MYTHE OU RÉALITÉ ?
(1ère partie)

Partout dans le monde, les bourses plongent en chute libre. Tout le système bancaire mondial semble incapable d’arrêter cette chute... irréversible. Les investisseurs s’inquiètent tandis que les épargnants courent dans tous les sens, la peur au ventre ; les gouvernements et les chefs d’Etat se mobilisent alors et viennent au secours des organismes. « Pompiers de service ». Pendant que certaines entreprises gèlent leurs plans de recrutement, d’autres réduisent leurs effectifs. Par ailleurs, les plans de sauvetage des banques ont occupé le cœur de l’actualité avec des moyens variés : nationalisation, injection de liquidités dans les banques…etc. Cela dit, cette perfusion fut immédiate et semblait être la seule issue. Est-ce pour autant l’effondrement du capitalisme ? En tout cas, nous constatons la peur ambiante et des effets de contagion plus que jamais apparents et sévères.
Et la dimension éthique dans tout cela ? Les principes d’éthique qui ont accompagné la naissance du capitalisme sont-ils incapables de réagir ? Sont-ils trop obsolètes pour mettre « des gardes fous » au capitalisme du XXIème siècle ? Est-ce que la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) peut constituer une des réponses possibles à la crise actuelle, en particulier pour restaurer ou préserver la confiance des parties prenantes ? Quid de la norme internationale « ISO 26000 » ? (dont l’un des objectifs est de clarifier le concept de RSE et de définir une terminologie commune à tous les pays du monde).

Enfin, la RSE qui symbolise la « confiance » entre les acteurs de l’entreprise se trouve au cœur d'un contexte invitant plutôt à la « défiance », la question qui se pose alors est de savoir de quelles manières peut-elle permettre de renverser la donne ?

Retour sur le concept…

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est la démarche qui consiste, pour une entreprise, à rechercher une performance pas uniquement financière, mais aussi sociale et environnementale.

Cette responsabilité se traduit par des pratiques fondées sur des valeurs « éthiques » de respect:
- de toutes les parties prenantes de l'activité de l'entreprise (employés, fournisseurs, clients, actionnaires, concurrents…) ;
- de la communauté (collectivités locales, associations de consommateurs, ONG…) ;
- de l'environnement.

Les principaux moteurs d'une démarche de RSE résultent de la pression exercée par la société civile ainsi que de l'anticipation des risques formulée par l’entreprise, qu'ils soient matériels (risques sanitaires, sociaux, environnementaux) ou immatériels (risques de réputation, d'image). A cet égard, la pression médiatique sur ces sujets est de plus en plus forte pour les grandes entreprises. Les PME/PMI ne sont pas non plus épargnées par cette nouvelle vague, et seront encore beaucoup impliquées demain : soit par la pression du marché, soit par la pression de la normalisation.

La RSE parvient donc à s’imposer progressivement. Cette évolution va modifier au fur et à mesure les pratiques des entreprises et conditionner leurs stratégies de développement. Ainsi, la RSE représente une réelle opportunité pour la sphère entrepreneuriale. En effet, outre le fait qu’elle permette aux entreprises d’augmenter leurs performances commerciales et financières, elle conduit également à la réduction à terme des risques industriels, économiques et juridiques. Enfin, la RSE peut être une réponse pour anticiper les évolutions réglementaires, les difficultés sociales ou autres. Par ailleurs, elle renforce aussi davantage l'implication du personnel ; autrement dit, elle suscite un climat de motivation. S’investir dans une démarche RSE permet donc à l’entreprise de s’évaluer dans l’optique d’une démarche de qualité globale. En effet, la performance n’est pas seulement liée à un produit ou à un service, qui répond à l’amélioration de l’environnement, mais passe aussi par la qualité des Hommes, de leurs performances liées à un équilibre et une harmonie individuelle et collective. La mobilisation des entreprises autour de cette question semble de plus en plus intéressante tandis que les outils ne cessent de se multiplier (incitations financières, législation, Investissement Socialement Responsable…etc.).

En ce qui concerne la sensibilisation des entreprises autour de cette question, une forte communication médiatique semble incontournable. Il est nécessaire de procéder à la médiatisation du concept de RSE et de mettre en avant les entreprises qui s’inscrivent dans cette logique. A ce titre, il nous a semblé logique de mettre en avant un outil incontournable en Région Nord-Pas-de-Calais. Il s’agit du site «Initiatives DD», créé il y a un an et dédié au développement durable et aux actions engagées par les entreprises innovantes du Nord-Pas-de-Calais : http://www.initiativesdd.org/.

Nous avions pensé également il y a quelques mois, à un outil, n’existant pas encore sur le territoire du Pays d’Artois, qui serait la mise en place d’un trophée à l’échelle locale, récompensant les entreprises exemplaires en matière de Management de l’Environnement. Concrètement, il s’agirait d’un outil de sensibilisation et de communication, favorisant la rencontre et l’échange de bonnes pratiques entre acteurs économiques locaux.

A l'échelle d'un territoire, le développement durable peut se définir comme un objectif de conciliation des problématiques locales et des problématiques planétaires : dynamisme économique, préservation du patrimoine naturel, maîtrise des impacts sur l'environnement, équité sociale, solidarité, santé et qualité de vie… Il est important que ce sujet trouve sa place dans le débat des acteurs locaux, car si une entreprise inscrit la RSE au cœur de sa stratégie, son management et ses pratiques, elle crée en fait un environnement extrêmement propice au dialogue social.

Le contexte économique actuel et la crise financière mondiale donnent une opportunité aux différents acteurs et surtout aux entreprises d’analyser les conséquences, de bâtir, de partager les expériences en prenant en compte l’ensemble des dimensions : économiques, sociétales et environnementales.

L’expérience vécue par des entreprises ayant élaboré des programmes ou des activités socialement responsables permettra de mieux comprendre les facteurs incitatifs, les méthodes et outils de mise en œuvre ainsi que les obstacles et difficultés rencontrés.

En conséquence, dans la deuxième partie, « la RSE : mythe ou réalité ? », que nous publierons prochainement, nous nous appuierons sur le récit d’entreprises ayant entamé une démarche RSE. En effet, suite à la rencontre organisée le jeudi 20 novembre à Lille (5ème Journée Annuelle Développement Durable et Entreprises : http://www.jadde-lille.com/), à laquelle nous allons participer, nous serons en mesure de vous apporter un nouveau témoignage sur la question.

Chérif
& Pierre

mardi 7 octobre 2008

Parlons-en...


Comprendre pour mieux Agir…

Un titre en forme de slogan. Quelques mots dans l’ère du temps…, qui rappellent les nombreux appels à la mobilisation citoyenne observés depuis ces dernières années. Nécessité d’un jour. Urgence quotidienne, dirons-nous plutôt.

Cependant, cette urgence tarde à être comprise, à l’heure où l’état de la planète montre de sérieux signes d’inquiétude. Et ce n’est pas d’aujourd’hui… L’une des principales raisons de ce constat réside dans notre incapacité à mettre en pratique les différents principes du développement durable.

==> http://www.agora21.org/rio92/A21_html/Delario/

De belles promesses pour… rien. Ou presque. S’il est courant de rejeter, en premier lieu, la faute sur autrui (notamment sur le politique), nous pouvons TOUS nous inclure dans la liste des acteurs responsables de la (sur)vie de notre planète.

Alors, que faire ? Il semblerait judicieux, dans un premier temps, de porter un autre regard sur nos territoires, de nous intéresser davantage aux acteurs de la vie économique et sociale. Bref, de comprendre le « qui fait quoi et comment ? ». Ce premier travail effectué, nous pourrons dès lors nous pencher sur les actions mises en place en faveur d’un développement durable du territoire.


Au regard des premières observations effectuées au niveau du pays d’Artois, les initiatives en la matière ne paraissent pas en grand nombre. Cependant, lorsqu’une action d’envergure est entreprise, il est de notre devoir de la mettre en lumière. C’est le cas notamment, avec Les Mardis Responsables, organisés par le CPIE - Villes de l’Artois (http://www.cieu.org/), en collaboration avec Artisans du Monde et l’UFC - Que Choisir. A cette occasion, nous vous invitons à relire l’un de nos premiers articles relatif à la présentation du CPIE - Villes de l’Artois pour mieux comprendre l'acteur à l'origine de l'action.
==> http://coeurdartois.blogspot.com/2008/03/la-rencontre-de.html

Aujourd’hui, nous avons décidé de prendre l’exemple des Mardis Responsables d’autant plus que ceux-ci collent parfaitement au titre du jour : « Comprendre pour mieux Agir ». Concrètement, Les Mardis Responsables sont des conférences-débats sur l’éco-consommation, thème ô combien majeur, si nous voulons agir quotidiennement de manière responsable. Nous avons pu assister mardi dernier à la reprise du cycle de ces conférences, avec un thème essentiel à nos vies de chaque jour : les transports. A cette occasion, l’Association Droit au Vélo (ADAV : http://adavarras.neuf.fr/) fut conviée pour parler de ses différentes actions (vous pouvez également retrouver un article de présentation de cette association en parcourant notre blog) et notamment de son rôle en tant qu’intervenant auprès des collectivités locales. En effet, si la première fonction de cette association est de promouvoir le vélo comme mode de déplacement urbain, son devoir est aussi de tenter d’améliorer la sécurité des cyclistes. C’est dans cette optique que l’ADAV se veut d’apparaître comme un interlocuteur indispensable auprès des pouvoirs publics, en veillant notamment aux aménagements cyclables et en proposant des solutions adaptées. Olivier Jandot, le nouveau correspondant local arrageois de l’ADAV s’est donc chargé de présenter l’association et ses actions. Puis, Luc Coveliers, salarié au sein de l’ADAV, est revenu par le biais d’images sur les aménagements cyclables en Europe. Il a ainsi pu montrer que la ville d’Arras a une trentaine d’années de retard par rapport à des villes comme Louvain (Belgique) ou encore Fribourg-en-Brisgau (Allemagne) et qu’il était donc urgent d’œuvrer en faveur de meilleurs aménagements cyclables. Enfin, Roch Jullien, président du CPIE et animateur des Mardis Responsables a pu apporter d’autres pistes possibles relatives à la thématique transport, comme le covoiturage (http://www.123envoiture.com/) ou encore l’auto-partage, avec un exemple lillois (http://www.lilas-autopartage.com/).


Pour conclure, la page transport est loin d’être refermée, car nous aurons l’occasion de revenir sur ce thème de société, mais il est important de retenir à ce jour la prochaine date des Mardis Responsables, c'est à dire le mardi 21 octobre, dont le thème est l’énergie. L’équipe du CPIE et ses partenaires vous donnent donc rendez-vous de 19h à 21h à la Maison des Associations - Avenue de l’Hippodrome - Arras.

Pierre

vendredi 3 octobre 2008

Retour sur Terre...

Ce fut la Journée de l’Étudiant à Arras…

« Une journée de l’Étudiant a lieu sur le campus arrageois. Organisée par la ville d’Arras et l’Université d’Artois, cette journée est ouverte à tous les étudiants inscrits dans une filière d’enseignement ou de formation supérieure à Arras : université, écoles, classe préparatoire, BTS, etc. 4 thématiques seront proposées sous forme de tables rondes et de stands d’information : Santé et Aides sociales, Jobs étudiants, Emploi, Logement, transport, Vie associative ».

Ce fut l’information donnée par l’Université d’Artois sur son site internet. Nous nous sommes donc rendus à cette Journée en ce Mercredi 24 septembre, qui symbolisait en quelque sorte, le lancement « officiel » de la rentrée universitaire. Dans notre ancien UFR EGASS, se tenaient notamment les stands relatifs au logement et au transport. L’UFR de Langues accueillait les partenaires de la Vie associative, avec notamment, la présence de la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports ainsi que du CPIE - Villes de l’Artois. Les autres partenaires (Santé, Aides sociales, Emploi… etc.) étaient répartis, quant à eux, dans les autres UFR.

Nous ne connaissons pas encore le bilan qu’ont pu tirer les organisateurs de cette opération mais nous ne sommes quand même pas loin de prononcer un mot, celui d’échec. Les manques d’animation et de communication semblent au cœur des premières conclusions que nous pouvons dès lors établir. En effet, en début d’après-midi, un certain nombre d’acteurs, notaient une très faible affluence du public estudiantin (au niveau des stands d’informations notamment). Manque de communication autour de cette Journée ou désintéressement volontaire de la part des étudiants ? Plusieurs questions peuvent se poser. Nul doute que les organisateurs, la ville d’Arras et l’Université d’Artois en tête, seront tirer les enseignements de cette opération, car il est quand même déplorable de programmer un tel événement pour un résultat quasi nul. Dans ce contexte, l’évaluation de cette opération semble… facile à établir.

Par ailleurs, nous avons décidé de publier cet article avec le même objectif que nous nous étions fixés à la base, c'est-à-dire, celui de mettre en lumière les acteurs du développement local en Pays d’Artois. En l’occurrence, il s’agissait pour nous, d’un devoir de revenir sur cette Journée de l’Étudiant, d’autant plus que nous avons passé plusieurs années au cœur du campus arrageois. Enfin, nous ne cherchons pas à désigner un (ou plusieurs) coupable(s), mais nous essayons, tout simplement, de comprendre ce qui n’a pas marché.

Car pour construire de manière concrète le développement durable de notre territoire, il faudra quand même s’interroger sur la pertinence des actions mises en place à ce jour par les collectivités locales et leurs partenaires. Car le développement durable n’est pas que ciel bleu, oiseau chantant, et végétation luxuriante, mais plutôt un petit soleil dont les rayons peinent encore à nous éblouir… Puisse la donne s'inverser dans les prochains mois.
Source photo: www.univ-artois.fr

vendredi 26 septembre 2008

Retour sur Terre...


Un Salon…, qu’il ne fallait pas manquer !

La ville d’Arras peut être fière d’avoir sur son territoire un espace privilégié pour l’organisation de rencontres et d’échanges. 6 000 m² d’exposition, répartis sur deux espaces, cinq salles de conférences de 40 à 250 m², des prestations à la carte pour accueillir 10 à 5 000 personnes, une équipe de professionnels qui s’engagent… Bienvenue à Artois Expo (http://www.artois-expo-congres.fr/), complexe administré par la CCI d’Arras. Forum pour l’emploi, salon auto-moto, salon des terroirs, salon du mariage, foire commerciale d’Arras, salon de l’immobilier et de l’habitat...etc. Oui, Artois Expo offre durant toute l’année un large et riche panel de manifestations grand public…

Nous avons pu assister à la dernière en date : le salon de l’immobilier et de l’habitat, qui s’est tenu du 19 au 21 septembre. Une 3ème édition, qui nous intéressait plus particulièrement puisqu’elle était placée sous le signe du développement durable. En effet, outre les 110 professionnels de la construction, de l’aménagement, de la maison ou prestataires de conseils et de services, ayant participé à cet événement, l’élément phare de ce long week-end fut la présence de la Maison du Développement Durable.
Sans être la star incontestée, puisqu’il ne faut pas oublier l’ensemble des acteurs exposants (agents immobiliers, constructeurs, promoteurs-lotisseurs, organismes financiers, organismes de conseils et de gestion patrimoniale…etc.), la Maison du Développement durable a le mérite d’offrir, à ce salon, un visage résolument nouveau. C’est dans l’ère du temps, dirons-nous, mais c’est aussi un devoir, à l’heure où les élus du territoire se sont engagés à insérer les principes du développement durable au sein de leurs politiques.

Par ailleurs, lorsque l’on évoque le développement durable, nous nous tournons, en premier lieu, vers l’aspect environnemental. C’est un fait. Du reste, n’oublions pas que le concept est né dans les années 1970 à la suite d’une prise de conscience… environnementale. Aujourd’hui, le concept a fait son chemin, sans pour autant être compris dans sa globalité par le grand public. En effet, il semble que dans l’esprit du citoyen, les vocables « développement durable », « protection de l’environnement » ou encore « économie d’énergie » aient le même sens. Pourtant, il est nécessaire de les remettre chacun dans leur contexte. Mais nous l’aurons bien compris. Le développement durable est un slogan, qui sonne juste et qui attire l’œil. Un slogan, qui place l’Homme en tant que « citoyen responsable ». La 3ème édition du Salon de l’Immobilier et de l’Habitat n’a pas échappé à cette nouvelle tendance et c’était donc l’occasion d’amener les visiteurs à se tourner progressivement vers, ce que l’on appelle, « l’éco-habitat ».


En effet, s’il y a un lieu où nous pouvons AGIR quotidiennement, c’est bien dans nos maisons. Ainsi, la Maison du Développement Durable, divisée en six pièces, reprend les bases d’une bonne consommation durable des ménages. Différents thèmes sont alors abordés, comme le traitement, la récupération et l’économie de l’eau, mais aussi l’économie des ressources énergétiques, le traitement des déchets végétaux, l’achat raisonné des produits certifiés…etc.


L’occasion était belle aussi, à travers l’exposition de cette Maison du Développement Durable, de faire passer plusieurs messages, soit d’informations (notamment sur la politique environnementale de la Communauté Urbaine), soit de recommandations (Nos voitures polluent, prenons les transports en commun). Enfin, bien que cette « Maison » se veuille pédagogique et ludique, nous pouvons peut-être reprocher le manque d’animations et d’interactivité autour de son exposition. Mais ne nous plaignons pas trop, un pas en avant est déjà bien, et il faut remercier la Communauté Urbaine et ses partenaires d’avoir pu mettre en place cette exposition. Et puis, à l’heure où le porte-monnaie fait grise mine, il est bon de rappeler que nous pouvons, à tout instant, envisager des économies (énergie, eau…etc.), qui seront sûrement appréciées, en ces temps… si incertains.

Pierre F.
PS: Pour celles et ceux n'ayant pas pu assister à ce salon, et donc visiter la Maison du Développement Durable, vous pouvez vous rattraper en cliquant sur ce lien: http://www.maisondudeveloppementdurable.com/

mercredi 20 août 2008

Parlons-en...


Pesticides ou l’avenir de l’humanité en danger… *

Pesticides, produits phytosanitaires, produits phytopharmaceutiques, produits agropharmaceutiques ou tout simplement produits de traitement… ils sont tous des "poisons", utilisés pour tuer les insectes (insecticides), les herbes (herbicides), pour lutter contre certaines maladies (fongicides) ou tout simplement utilisés dans nos maisons, nos champs ou dans nos jardins afin de se débarrasser de certaines espèces animales nuisibles. De nombreux autres usages existent : l’entretien des routes, des aéroports et des voies de chemin de fer ; l’entretien des parcs et des jardins publics, les opérations de dératisation…

Quelle que soit le moyen d’épandage ou de pulvérisation utilisé, le lieu et le temps d’application d’un pesticide, seule une partie de la quantité épandue atteindra réellement l’herbe indésirable, l’insecte ravageur ou indésirable… bref la cible visée. Le reste du produit, presque 10% est diffusé dans l’air, dans l’eau ou dans le sol et peuvent affecter de par leur toxicité l’homme ainsi que toutes les espèces vivantes.
Nous aimons nos foyers, nos maisons avec leurs petits jardins, ce sont des refuges où nous sommes à l’abri du monde extérieur. Malheureusement, nous ne sommes certainement pas à l’abri des cancérogènes. Ceux-ci peuvent entrer dans nos foyers de plusieurs façons. En voici quelques-unes :

1 - Dans les insecticides et les herbicides que nous épandons sur nos pelouses et dans nos jardins et qui sont épandus sur les produits agricoles que nous consommons. L’herbicide 2,4-D (qui fait partie du groupe des herbicides chlorophénoxylés) a été classé par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) parmi les substances qui sont peut-être cancérogènes pour les humains. Le 2,4-D est produit et vendu sous la marque Roundup.

2 - Dans les produits de beauté, qui peuvent contenir différents cancérogènes tels que la diéthanolamine (DEA), le formaldéhyde et le talc contaminé à l’amiante. Les femmes courent plus de risques que les hommes parce qu’elles ont tendance à employer plus de lotions et de cosmétiques qu’eux. Il n’est pas question de cesser d’utiliser ces produits mais je pense qu’il est important d’être vigilant à ce qu’on emploie, autrement dit, s’informer pour que le regard ne soit pas barré par l’inattention, et surtout ne pas croire qu’on est à l’abri par rapport aux autres.

3 - Sous forme de contaminants de l’eau potable, comme par exemple l’arsenic et les trihalométhanes qui se forment à la décomposition du chlore qui est ajouté à la majeure partie de l’eau potable canadienne.
Selon le service statistique du ministère chargé de l’environnement, IFEN (Institut Français de l’environnement), la contamination des eaux par les produits phytosanitaires n’est pas négligeable, les résultats agglomérés au niveau français donnent les chiffres suivants :

=> pour les eaux de surface : 130 substances détectées au moins une fois, 70% des stations touchées ;
=> pour les eaux souterraines : 86 substances détectées au moins une fois, 53% des stations de mesures touchées.

Certains aliments préparés à base de viande contiennent des nitrites servant à les conserver et à leur permettre de garder plus longtemps leur couleur rose et leur apparence de fraîcheur. Les nitrites se combinent aux amines naturellement présentes dans la viande pour former de la N-nitrosodiméthylamine, classée par le CIRC parmi les substances probablement cancérogènes pour l'être humain.

Partout dans le monde, aux Etats-Unis, au Canada, en France, au Royaume-Uni, en Suède… des éminents chercheurs ont fait des études "alléchantes" et ont établi un lien entre l’exposition aux pesticides et le risque de cancer. Selon Isabelle Baldi de l’université Victor Sigalen de Bordeaux2, en ce qui concerne les effets à long terme des pesticides sur la santé, il y a trois grands domaines à explorer :

=> Cancers ;
=> Troubles neurologiques ;
=> Anomalies de la reproduction.

La santé environnementale est aujourd’hui une question sociale qui englobe tous les genres de substances cancérogènes : les polluants environnementaux, les cancérogènes dans les aliments, les cosmétiques, les produits pharmaceutiques, les pesticides et les produits de consommation. Bien que nous devions changer ou modifier notre propre comportement, le principal outil pour lutter contre les cancers et diminuer les risques est le changement environnemental : des changements dans le milieu de travail et les conditions de travail, des changements dans la production alimentaire, dans nos maisons, dans la protection de l’environnement et des changements dans la recherche des solutions et des situations de prévention au sein de la société.

La perception du danger outre les aptitudes sensorielles, intellectuelles du sujet par rapport aux produits phytosanitaires est conditionnée essentiellement par le niveau de l’information de l’individu. Donc, il est clair qu’il est nécessaire de s’informer au sujet des produits chimiques et de leurs procédés d’emploi ; pour cela une discussion collective de tous les acteurs est incontournable afin de parvenir à réaliser ensemble le « demain désirable » si cher à notre ami Roch Jullien.

T.Chérif

* J'analyse l'épineux sujet des pesticides à travers une étude menée en partenariat avec le CNRS dans le cadre de mon stage de fin de cursus universitaire (Master 2 EGA - Université d'Artois)

NB : N’hésitez pas à vous informer davantage, car le sujet est compliqué et controversé, mais mérite une attention toute particulière.

http://naturopathie-psychotherapie.blogspot.com/2007_10_20_archive.html



mardi 5 août 2008

A la rencontre de...

photo © PF / Coeur d'Artois

L’Âne qui murmurait à l’oreille des Hommes…

Le titre est insolite, et l’image qui en découle, pour le moins surprenante. Et si c’était vrai ? Et si l’âne, objet de moquerie pour les uns, ou d’admiration pour les autres, nous donnait une petite leçon de vie du coin de l’oreille ?

Quentin du Ponchel, Macao du Bocage, Ugoline du Bouloud… Ces noms ne vous disent peut-être rien et pourtant, ils sont les acteurs pas ordinaires d’un petit territoire rural du Pas-de-Calais, le Pays du Ternois. Voyez ici que nous sommes légèrement sortis de notre périmètre d’observation habituel, le Pays d’Artois, pour nous rendre sur le territoire voisin. En effet, il est toujours appréciable d’observer ce que l’on n’a pas chez soi. Dans le langage territorial, on appelle cela du « benchmarking ». Et puis, remarquons également que le devoir de ce blog est de mettre en avant un ensemble d’initiatives ayant trait au développement durable. Pour le coup, avec l’association Au Pas de Cal’Anes, située à Le Ponchel, nous ne sommes en aucun cas hors-sujet. Explications.

L’histoire a commencé lorsque notre ami Anthony, m’a contacté dans le but de réaliser un article sur une association locale. Mais pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agissait de mettre en lumière une organisation aux actions multiples. De l’hébergement à l’animation touristique, de l’insertion sociale et professionnelle à l’asinothérapie, il y avait matière à dire et selon moi, un message fort à faire passer. C’est avec plaisir que je suis entré en contact avec Mr Germain Demoncheaux, président de l’association « Au Pas de Cal’Anes ». Nous nous sommes donc rencontrés récemment, Germain et moi, au siège de l’association, qui est aussi le domicile de ce grand homme, au demeurant sympathique et chaleureux.

Germain (au centre) et son équipe - photo © PF / Coeur d'Artois

Dans un premier temps, Germain est revenu sur les différentes étapes qui ont fait ce que l’association est aujourd’hui. Les premiers mots de notre interlocuteur fut d’emblée explicite : « un parcours du combattant ». Nous pouvons en conclure une nouvelle fois que l’on n’a rien sans mal, mais qu’avec du courage et de la volonté, on peut parvenir à réaliser de grandes choses. Le message est réaliste, dans l’ère du temps et il pousse, dès lors, à aller plus loin dans la compréhension. Créée en 2004, l’association a pour vocation première l’insertion sociale et professionnelle des jeunes. En effet, si nos campagnes gardent un charme indéniable, nous ne pouvons nier l’apparition de problèmes majeurs durant ces dernières années : chômage endémique, difficultés d’insertion sociale et professionnelle des jeunes, désocialisation, illettrisme, manque de formation qualifiante…etc. De ce simple constat et afin de relancer une dynamique locale d’insertion, l’association a décidé de développer des activités et des actions en lien avec l’asinerie (élevage d’ânes) et l’accueil touristique (gîte rural). Ainsi, l’asinerie compte une dizaine d’ânes du Cotentin de pure race, utilisés pour les randonnées et l’attelage. Ces ânes ont une histoire et c’est avec une grande joie que les membres de l’association se changent en conteurs d’un jour, à travers quelques balades au cœur de l’Authie. Mais ce qui est d’autant plus intéressant à savoir, c’est qu’il y a une jonction entre l’asinerie et l’activité hôtelière développée également par l’association. En effet, le pivot du projet social menée par « Au Pas de Cal’Anes » est un gîte rural de grande capacité, situé dans une vaste propriété, au cœur du village. Il est reconnu par le Comité Départemental du Tourisme ainsi que par le Conseil Général du Pas-de-Calais, dont ce dernier est en charge des dossiers relatifs à l’hébergement touristique en milieu rural. Malgré tout, les dirigeants de l’association ont reconnu que le gîte n’avait pas pu être rentabilisé ces dernières années en l’absence d’une réelle demande d’hébergement touristique. Cette situation a poussé l’association à développer l’accueil des personnes handicapées, dont la demande est constante. Ainsi, le gîte bénéficiera, à partir d’octobre 2008 du label Tourisme et Handicap. Dès lors, la Fondation de la Caisse d’Epargne a déjà attribué à l’association une subvention de 30 000 euros dans le but d’effectuer les travaux d’accessibilité. A ce sujet, Germain m’a expliqué que l’association accordait une grande importance à travailler avec les Fondations (AG2R notamment, qui reste un partenaire actif) et qu’elle n’hésitait pas de ce fait à se positionner sur les différents appels à projets lancés par ces mêmes Fondations. Mais ce qu’il faut avant tout comprendre, c’est l’effort réalisé pour construire un projet global, dit "structurant". Pour ce faire, l’association démontre une grande capacité à mobiliser ses partenaires (Europe, Etat, Collectivités locales, organismes divers…), malgré sa petite taille. Germain m'a aussi confié qu'il se penchait actuellement, avec son équipe, sur un projet de resocialisation des personnes handicapées par le biais des loisirs et de la culture. Une manière d'aborder une nouvelle fois la solidarité intergénérationnelle, un des nombreux principes du développement durable...

photo © PF / Coeur d'Artois

A la suite de notre conversation, Germain a chargé Fanny, salariée en insertion, de me faire visiter l’asinerie. Ainsi, les écuries sont bien aménagées et représentent un lieu confortable pour ces bêtes à quatre pattes. J’ai pu découvrir également les nouveaux box, parfaitement isolés, avec ces nids d’hirondelles encastrés. J’ai ensuite eu la chance de rencontrer les ânes, les véritables stars de la maison, bichonnés comme jamais par toute l’équipe. Finalement, on se demande pourquoi l’âne est encore de nos jours un sujet de raillerie tant il suscite l’émerveillement chez les petits tout comme chez les grands. Et puis, il est bon de rappeler que l’âne peut être également un parfait thérapeute. Avez-vous déjà entendu parler de l’asinothérapie ? Avant de connaître l’association, j’avoue n’avoir jamais eu connaissance de cette pratique, et pourtant elle est une réalité à part entière. En 2007, suite à l’attribution d’une subvention du FSE (Fonds Social Européen), l’association a mis en place un projet s’intitulant : vaincre le handicap avec l’âne thérapeute. Ainsi, l’asinothérapie s’est inscrit au cœur de ce dispositif.

Notre histoire touche à sa fin. Je vous invite désormais à vous rendre sur le site officiel de l’association, de vous inspirer ainsi de ces diverses initiatives, et pourquoi pas de contacter les représentants de cette association, qui vous accueilleront à bras ouverts
:

http://www.aupasdecalanes.com/

photo © PF / Coeur d'Artois

Pour conclure, je tiens à remercier Anthony pour m’avoir mis en contact avec l’association. Je remercie également Germain pour son accueil et sa chaleurosité. Avec cette association « Au Pas de Cal’Anes », nous comprenons mieux le slogan « Penser global, Agir local », qui prend ainsi tout son sens…

Pierre

mercredi 9 juillet 2008

Parlons-en...


Et la culture dans tout cela ?

Nous avons souvent tendance à sous-estimer la culture, voire à la mettre de côté. Et pourtant, sa présence est parmi nous quotidiennement. A cet égard, la culture ne désigne pas qu’un simple ensemble de pratiques succédant à la nature, elle doit avant tout se définir dans son sens le plus large. Nous avons décidé d’en parler aujourd’hui avec Mr MOHAND OUALI ARAB (espoirmd@yahoo.fr), étudiant en deuxième année de Master EGA à l’Université d’Artois (Pôle d’Arras). Celui-ci a effectué son stage de fin de cursus universitaire à la Direction Générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Arras (voir "Nb" en fin d'article). Avec lui, nous sommes longuement revenus sur le thème central de son étude : la culture et le mécénat d’entreprise.

Tout d'abord, un premier constat nous saute aux yeux. Si le mécénat est, d’une manière générale, un sujet d’actualité, il n’a, cependant, guère fait l’objet d’études approfondies durant ces dernières années. L’occasion était donc belle pour Mr ARAB et sa structure d’accueil (la CCI d’Arras) d’explorer ce vaste sujet, qui, au passage, présente de nombreuses opportunités.

Mais pour comprendre le mécénat, il faut avant tout revenir aux origines de cette notion. Caius Cilnius Mæcenas, ce nom ne vous dit peut-être rien. Le nom francisé « Mécène » un peu plus. Au temps de la Rome Antique, il fut un homme politique célèbre pour avoir consacré sa fortune et son influence à promouvoir les arts et les lettres. C’était pour la petite histoire. Mais nous comprenons néanmoins l’idée générale qui entoure aujourd’hui la notion de mécénat. Pour autant, il nous faut l’isoler d’une autre notion, celle du sponsoring. En effet, nous avons tendance à confondre les deux termes ou bien à évoquer l’un plutôt que l’autre. Si le mécénat et le sponsoring représentent des opérations de communication pour une entreprise, les intérêts ne sont pas les mêmes dans les deux cas. Une entreprise qui pratique le mécénat, le fait pour son image et dans le but de témoigner qu’elle n’est pas vouée qu’à la seule rentabilité économique. « Entreprendre une action de bienfaisance en direction d’une association et dans un but d’intérêt général ». Voilà l’esprit du mécénat, celui de mettre en avant l’esprit citoyen des entreprises. Il peut prendre ainsi différentes formes : mise à disposition de personnels, de biens, de services, aides financières…etc. Le sponsoring revêt également une question d’image, mais contrairement au mécénat, la dimension pécuniaire est présente. En effet, avec le sponsoring, l’entreprise recherche une rentabilité à court terme. A l’heure actuelle, les entreprises misent davantage sur le sponsoring que sur le mécénat. Malgré tout, depuis les années 1980, plusieurs acteurs ont essayé de relancé l’idée de mécénat au sein de la sphère entrepreneuriale. C’est le cas notamment de l’ADMICAL (Association pour le Développement du Mécénat Industriel et Commercial) créée en 1979. Il s’agit d’un organe de sensibilisation au mécénat d’entreprises ( http://www.admical.org/ ). Plus récemment, une loi a permis de faire évoluer le cadre du mécénat. En effet, en 2003, l’exécutif a voulu envoyer un signal fort : « l’Etat n’est pas le seul garant de l’intérêt général, la société civile (en particulier les entreprises) a un rôle à jouer ». La loi Aillagon de 2003 permet ainsi 60 % de déductibilité fiscale des dons effectués pour le mécénat d’entreprise. Celui-ci représente donc une belle et réelle opportunité, qu’il s’agit de saisir au bon moment. Comme le souligne notre interlocuteur du jour, « le sponsoring est une question claire, alors que le mécénat est de nature beaucoup plus subtile ».


Par conséquent, le mécénat et plus principalement sa territorialisation méritent un sérieux éclairage. Prenons un premier exemple : Lille 2004, capitale européenne de la culture. Toutes les manifestations qui se sont déroulées durant cet événement n’auraient pu avoir lieu sans le concours de nombreux mécènes. Aujourd’hui, nous reconnaissons tous le succès de Lille 2004, y compris l'élan dynamique que celui-ci a pu entrainer pour l’ensemble de la Métropole lilloise. Preuve que la culture peut servir de vecteur essentiel au développement d’un territoire. Grâce à cet engouement, la région Nord-Pas-de-Calais, a décidé de porter, tous les deux ans, la culture au devant de la scène. Ainsi, en 2007, Valenciennes a été désignée comme « capitale régionale de la culture ». Des entreprises-mécènes ont pu ainsi participer à ce projet. Au niveau de la motivation des entreprises, soit celles-ci se positionnent en tant qu’acteur-volontaire du projet, soit elles peuvent répondre à des demandes formulées par des associations ou des organisations. C’est le cas notamment pour le projet Louvre 2 à Lens. A cet égard, nous vous invitons à lire ce présent lien, pour mieux comprendre: http://www.louvrelens.fr/fr/soutenir-projet.html

Le mécénat se doit donc d’intéresser l’ensemble des acteurs, sans exception. Par ailleurs, concernant notre terrain d’observation, nous pouvons dire que le territoire arrageois a un rôle primordial à jouer. Pour l’heure, nous constatons sur ce territoire qu’aucune dynamique n’est visible autour du mécénat. Il s’agit, pour le moment, de quelques actions isolées. Et pourtant, à l’heure où la « ville durable » est mise en lumière par les élus, ne serait-il pas judicieux de se pencher rapidement sur ce dossier ? Par bien des aspects, comme le rappelait Mr Arab, la culture entre dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises (RSE), et donc plus généralement dans la sphère du développement durable, celle qui concerne l’ensemble du territoire. Nous avons déjà pu observer que des structures, comme le CPIE-Villes de l’Artois (Arras) considéraient la culture comme un axe incontournable du développement durable :
http://www.cieu.org/spip.php?article87 .

Pour résumer, le mécénat d’entreprise, c’est un domaine de prédilection : la culture. Néanmoins, le mécénat solidaire, de l’environnement, de la recherche et du sport sont autant d’autres domaines sur lesquels les entreprises peuvent se positionner. Le mécénat d’entreprise, c’est aussi plusieurs enjeux : la communication (image et reconnaissance), la fiscalité (déductibilité fiscale), les réseaux (vecteur de développement local), le management (la RSE). Le mécénat d’entreprise, c’est également une attitude philosophique, une question d’éthique, qui vise l’intérêt général (le grand public), contrairement au sponsoring qui vise une cible plus restreinte. Mais le mécénat, c’est avant tout la rencontre et l’échange. Pour le moment, il subsiste encore un grand nombre de méfiances entre le milieu entrepreneurial et le tissu associatif. Les deux mondes se tournent encore le dos, et pourtant, dieu sait qu’ils ont sûrement des choses à se dire… Une réponse locale est attendue prochainement. A noter que si la CCI d'Arras a fait appel à un étudiant de l'Université d'Artois pour examiner d'une manière générale la thématique du mécénat, c'est qu'elle entend réaffirmer son rôle de relais majeur pour le territoire, d'impulseur de dynamiques. Rappelons que les principales missions de la CCI sont d'informer, de former et de sensibiliser les acteurs économiques. La thématique du mécénat entre dans ce cadre d'action. Elle aura ainsi l'occasion de pouvoir développer ce sujet dans les mois à venir, en se basant sur la présente étude réalisée par Mr Arab.

PF

Nb: En 2010, les trois Chambres de Commerce et d'Industrie d'Arras, Béthune et Lens donneront naissance à la CCI DE l'ARTOIS. Au regard de ce présent article, ce dernier élément est de grande importance.

jeudi 19 juin 2008

Parlons-en...

crédits photos: Luc Coveliers - ADAV/ARRAS.

A l’heure de la Petite Reine

« Le Vélo dans tous ses états », ce titre aurait également pu être privilégié, tant le vélo est au cœur de l’actualité depuis ces dernières années. Au rayon des scandales le plus souvent. Malgré tout, les affaires de dopage dans le cyclisme mondial n’ont, heureusement, pas trop altéré l’image que véhicule le vélo en lui-même, symbole de liberté. En effet, celui-ci n’est pas qu’un simple outil de compétition, il est encore, et surtout, un outil de loisirs et… de plaisir. Nous pouvons même dire qu’il est devenu, pour certains, un compagnon de route au quotidien.

Sacoche de travail dans le panier, cravate au vent… Cette image là est de plus en plus visible dans les rues des grandes villes. Le Vélib’ à Paris, le Vélo’v à Lyon, et des initiatives similaires qui voient le jour dans la plupart des agglomérations. Oui, le vélo marque sa présence et il va s’imposer davantage dans les mois à venir, notamment au regard des enjeux économiques et environnementaux actuels. Les économies de carburant ainsi que la prise en compte de la pollution urbaine constituent, en effet, deux bonnes raisons de se pencher un peu plus sur le dossier « déplacements urbains ».

L’occasion pour nous de mettre en lumière une association régionale qui œuvre localement, notamment sur l’arrageois. Il s’agit de l’ADAV (Association Droit Au Vélo). Créée en 1982, cette association s’est donnée pour but de promouvoir le vélo comme moyen de déplacement, d’améliorer la sécurité des cyclistes et de les représenter dans la région Nord-Pas-de-Calais. Elle mène aussi avec ses adhérents des actions de sensibilisation et d’information et propose des solutions d’aménagement de la voierie. A ce titre, elle est une véritable force de proposition auprès des différentes instances.


crédits photos: Luc Coveliers - ADAV/ARRAS.

Nous sommes donc entrés en contact avec Mr Luc Coveliers, responsable de la section arrageoise de l’ADAV. Celui-ci est revenu, pour nous, sur un récent événement, la fête du vélo, où un certain nombre d’actions ont été organisées en ce samedi 07 juin sur Arras. « Cette opération a été un succès », selon Mr Coveliers. Pourtant, il n’a guère fait un temps agréable, surtout au matin, mais les responsables de l’ADAV ont quand même pu rencontrer une trentaine de personnes sur le stand d’informations qui était mis en place devant le Beffroi de l’Hôtel de Ville d’Arras et ce durant une bonne partie de la mâtinée. Puis, une balade ouverte à tous était organisée l’après-midi, afin de montrer que le vélo est possible à Arras. Luc Coveliers a pu dénombrer près de soixante-dix personnes au départ de la balade, mais ce qui a le plus interpelé le responsable de l’ADAV/ARRAS, ce sont les nombreuses demandes adressées à l’association afin que « les choses bougent sur Arras ». Preuve en sont les nombreux mails reçus du public afin d’être informé des actions de l’association arrageoise.



crédits photos: Luc Coveliers - ADAV/ARRAS.

A l’heure où la ville se pense durablement, la thématique « vélo » se doit d’être un axe fort de la politique urbaine. Nous aurons donc l’occasion de revenir plus en détails sur cette dernière, en interrogeant les acteurs concernés (élus, services municipaux, associations locales et usagers…).

En attendant, retrouvez un dossier très intéressant publié récemment dans la Voix du Nord : « Circuler à vélo à Arras : chemin de croix ou véritable alternative ? ».

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Arras/actualite/Secteur_Arras/2008/06/01/article_circuler-a-velo-a-arras-chemin-de-croix.shtml

N’hésitez pas, non plus, à entrer en contact avec les responsables de l’ADAV/ARRAS dont voici les coordonnées :

Antenne de l’ADAV d'ARRAS - Maison des Sociétés - 16, rue Aristide Briand - 62 000 ARRAS - mail : arras@droitauvelo.org - site web :
http://www.droitauvelo.org/ (rubrique "l'ADAV à Arras").

PF

mardi 10 juin 2008

Retour sur Terre...


A la Saint Médard,

le soleil au rendez-vous…

« S’il pleut à la Saint Médard et que la Saint Barnabé ne lui coupe le pied, il pleut quarante jours plus tard ». On connaît tous ce fameux dicton, cher aux acteurs du monde rural. Fort heureusement, il n’a pas plu en ce dimanche de début juin. Le présage d’un bel été ?

Toujours autant de monde sur les routes en ce week-end. Mais un trajet touristique néanmoins différent. La terre a remplacé le sable fin de la Côte d’Opale pour trois jours. La mer s’est ainsi effacée au profit des 28 hectares du site dédié à l’événement « Terres en Fête » à Tilloy-les-Mofflaines (Arras).

Et pourtant, l’inauguration du plus grand salon agricole au Nord de Paris fut particulièrement « arrosée » en ce vendredi, de quoi refroidir les ambitions des organisateurs… Une pluie qui, malgré tout, n’empêchait pas les officiels de s’étendre sur cette gigantesque opération de séduction du monde rural. Ainsi, Jean-Bernard Bayard, président de TERRES EN FÊTE et président de la Chambre Régionale d’Agriculture a d’ailleurs admis, dans son discours introductif, que cette manifestation régionale, était une « formidable occasion de lancer le débat entre professionnels et grand public sur le devenir de l’agriculture ». Une satisfaction reprise par le président de la Région Nord-Pas-de-Calais, Daniel Percheron, qui « s’est engagé avant la fin de l’année à dégager des fonds pour le prochain Terres en fête. Conscient qu’il est de l’importance d’une telle vitrine de l’agriculture régionale, moteur de notre économie et des défis qu’elle a à relever. Dont nourrir de plus en plus d’habitants en préservant l’environnement ».

Si les organisateurs gardent le sourire, c’est que le succès de Terres en Fête n’a jamais été démenti. Certes, il est encore trop tôt pour connaître le nombre exact de tickets vendus durant ce long week-end, mais il est bon de rappeler qu’en 2006, le salon avait attiré plus de 80 000 personnes. De quoi remplir un Stade de France. Impressionnant.

La mise en place d’un tel événement représente ainsi un axe fort de la communication du Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais (et ses partenaires), sur lequel elle peut s’appuyer pour construire sa politique de développement durable. En effet, si aujourd’hui, le développement durable n’est qu’une succesion de mots et de belles promesses sur le papier, « Terres en Fête » montre qu’il est néanmoins possible de réunir, sur le terrain, un ensemble d’acteurs et de les faire travailler ensemble, car l’événement rassemble bien au-delà du seul univers des agriculteurs. Partenaires publics (Chambres d’agriculture, Collectivités locales, Territoires, Fédérations, associations…etc.) et partenaires privés (banques, assurances,…etc.), unis pour témoigner de l’existence du monde rural,… unis pour changer les stéréotypes et… unis pour montrer les formidables opportunités de l’agriculture de demain.

Il faut donc retenir plusieurs enseignements de cette manifestation. D’une part, il semble que sans une bonne communication et sans une mise en réseau de nombreux acteurs, ce type d’événement n’aurait jamais lieu. Il faut souligner à juste titre le remarquable travail des organisateurs, en espérant que les prochaines éditions seront du même acabit. A noter, qu’en parcourant les différents chapiteaux et autres stands, un mot est souvent revenu à l’oreille : la qualité. Preuve de l’envie des professionnels de valoriser leurs activités et leurs produits dans ce noble sens. Un public qui ne pourra qu’être satisfait de cet état d’esprit…

PF

lundi 2 juin 2008

A la rencontre de...


Les Champs du Possible…
(2ème partie)

Savy-Berlette, au cœur de la Communauté de Communes de l’Atrébatie. Petite commune rurale, où est implantée, cependant, un lycée d’enseignement agricole privé. Elle n’est donc pas sans richesse. Les éditions du Téléthon organisées chaque année à Savy-Berlette sont d’ailleurs connues et reconnues comme étant les plus mobilisatrices de la Région Nord-Pas-de-Calais. Mais « revenons à nos moutons », à cette dernière journée auprès des agriculteurs. L’occasion d’interroger Chérif sur ses premières impressions après l’enquête menée sur le terrain.

Pierre : Ton enquête de terrain auprès des agriculteurs du Pays d’Artois vient de se terminer avec cette dernière journée à Savy-Berlette, quelles sont tes premières impressions ?

Chérif : Je citerai d’abord un élément historique. Le 25 février 1949 à l’Assemblée Nationale, Pierre Pflimlin, alors ministre de l’agriculture, martelait : « Il n’y a pas de meilleurs moyens de faire sortir l’agriculture de ses difficultés présentes que de mettre à la disposition de tous les cultivateurs, les conquêtes du progrès technique et du progrès scientifique ». Ma première impression s’oriente donc vers la mutation du métier d’agriculteur. Depuis plus d’un demi-siècle, le métier d’agriculteur s’est profondément transformé sous l’impulsion de plusieurs influences : les transformations internes du milieu professionnel agricole, les innovations technologiques ainsi que les nombreuses attentes éthiques de la société. L’enquête que nous avons entreprise m’a permis de constater cette évolution. Le temps de la binette est révolu. Place aux pulvérisateurs, aux engrais chimiques. L’agriculteur est devenu le chef d’entreprise, calcule ses coûts, analyse ses marchés, s’adapte aux évolutions institutionnelles, réglementaires, politiques, commerciales et environnementales. Ainsi, la gestion des risques, qui est au cœur de mon étude, prend tout son sens. En effet, les risques du « noble » milieu agricole ont fortement augmenté : l’utilisation massive des produits phytosanitaires entraînent des risques sanitaires et des externalités environnementales négatives… souvent irréversibles. Sans compter les risques accidentels, les risques financiers… Rien n’est négligeable lorsque l’on évoque les risques d’une profession. Les agriculteurs en sont majoritairement conscients. Ainsi, à la fin de notre enquête, nous pouvons dire que plus de 50 % des agriculteurs interrogés sont conscients d’être soumis à un risque très élevé d’intoxication. Enfin, outre les statistiques que l’on pourra établir, je retiens avant tout du monde agricole, l’hospitalité sans limite et la convivialité qui se dégagent de tous ses acteurs. De Savy-Berlette à Neuville-Saint-Vaast, de Souastre à Grand-Rullecourt, en passant par Boiry-Sainte-Rictrude, je n’oublierai jamais, et je garderai comme premier souvenir cette première journée ensoleillée, nous étions alors réunis autour d’un barbecue, on me parlait en ch’ti, on me racontait les histoires de la région, la transformation du monde agricole, l’Europe, les bio-carburants…

Pierre : Peux-tu nous en dire plus sur les étapes qui vont suivre ton enquête de terrain ?
Chérif : Depuis le 23 mai, l’enquête de terrain est clôturée. Nous avons pu rencontrer en tout près d’une soixantaine d’agriculteurs du Pays d’Artois. Toutes les réponses aux questions doivent désormais être traitées et les premières statistiques sortiront d’ici peu. Viendra ensuite le temps de les analyser, de les commenter et d’entamer la rédaction finale (en incluant l’ensemble des observations de mon enquête dans mon mémoire universitaire). Ma soutenance se déroulera quant à elle à la fin du mois de juin / début juillet.

Pierre : Enfin, de par l’enquête que tu viens de mener, quel regard portes tu sur l’agriculture de la Région ?
Chérif : Il faut noter, tout d’abord, que l’opération de collectes des films plastiques agricoles usagés (qui nous a permis d’entrer en contact direct avec les agriculteurs) est un geste nécessaire dans la préservation de notre environnement et de gestion des risques sanitaires. Un acte responsable. C’est pourquoi, la présence sur le terrain, au côté des agriculteurs, d’animateurs comme Julien Lecouffe (GRDA/Chambre d'Agriculture du Pas-de-Calais) est primordiale. C’est le développement local par excellence, celui qu’ont pu nous enseigner nos professeurs. L’action que mène Julien est donc essentielle, car il joue parfaitement le rôle de relais pour un territoire. En partageant ses journées entre les agriculteurs, les collectivités territoriales et les associations, il nous montre à quel point il est important de communiquer et d’installer un climat de confiance dans un système donné. C’est, selon moi, le préalable à tout objectif de responsabilité et de durabilité.

jeudi 29 mai 2008

Demandez le programme...


8ème édition
de "Terres en Fête"
du 06 au 08 juin 2008
àTilloy-les-Mofflaines (ARRAS)

Considérée comme la plus grande ferme au Nord de Paris, « Terres en Fête » recrée une large vitrine de l’agriculture française, ... celle qui ne triche pas avec la réalité. Des animaux de la ferme aux productions végétales, de la valorisation du matériel agricole et des produits du terroir, en passant par la mise en place de stands spécifiques (avec notamment le Pôle Chasse) ... C'est autant d’animations au cœur même des 20 hectares du site.
A noter que la journée du vendredi 06 juin sera destinée aux visites gratuites des scolaires. En effet, pour permettre aux écoles de découvrir les plus beaux spécimens d’élevages, les grandes cultures agricoles, et de participer activement à de multiples animations sur l’agriculture, le comité d’organisation de « Terres en Fête » offre la possibilité à toutes les classes du primaire et du collège de la Région de visiter gracieusement le salon.
Pour informations, le tarif d'entrée est fixé à 6 euros (gratuit pour les enfants de moins de 12 ans). Les horaires d'ouvertures: de 9h à 19h sur l'ensemble des 3 jours. Retrouvez le programme complet sur le site officiel: www.terres-en-fete.com/

jeudi 15 mai 2008

A la rencontre de...


"Les Champs du Possible"*...

(1ère partie)

Boiry-Sainte-Rictrude, un matin de mai. Petite commune au Sud-Ouest d'Arras, entourée de champs à perte de vue. Nous sommes au coeur de la Communauté de Communes des Vertes Vallées, une des nombreuses intercommunalités, qui forment le Pays d'Artois.

En ce mardi 13 mai, le soleil est au rendez-vous et nous annonce une belle journée, placée malgré tout sous le signe de l'incertitude, car nous allons en ce jour à la rencontre des agriculteurs, et qu'il est difficile de présager alors du succès de la "récolte"... Nous ne serons finalement pas déçus.

C'est sur un grand site, où se dresse notamment la Coopérative Unéal, que vient à notre rencontre Julien Lecouffe, animateur de territoire pour la Chambre d'Agriculture du Pas-de-Calais (http://www.cite-agriculture-62.fr/ , rubrique GRDA: Groupement Régional de Développement Agricole). Nous avons rencontré Julien, dans le cadre d'une étude que mène actuellement Chérif pour le compte du CNRS (structure dans laquelle Chérif effectue son stage de master 2). Le principal objet de cette étude repose sur la réalisation d'une enquête auprès des agriculteurs de la Région. Le territoire arrageois (et plus globalement le Pays d'Artois) constitue, à ce titre, le terrain d'enquêtes privilégié. Ces enquêtes sont par ailleurs très orientées puisqu'il s'agit notamment de faire un point sur la santé des agriculteurs ainsi que sur les effets négatifs (pour eux-même ainsi que pour l'environnement) de l'utilisation des produits phytosanitaires dans leurs activités. Cette étude servira ainsi à la réflexion du prochain Plan Santé/Environnement envisagé par le Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais.

Réaliser une enquête auprès des agriculteurs n'est toutefois pas si simple. C'est pourquoi, nous avons tenté d'agir rapidement avec méthode. Après avoir contacté, en premier lieu, la Chambre d'Agriculture du Pas-de-Calais, nous nous sommes dirigés vers une structure de proximité, le GRDA (site de Tilloy-les-Mofflaines). Ainsi, nous avons pu rencontrer Julien, qui nous a communiqué les dates de l'opération "de recyclage des films plastiques agricoles usagés" menée par la Chambre d'Agriculture en direction des agriculteurs. Ainsi, ceux-ci sont invités à venir déposer sur un site déterminé et ce "gratuitement" leurs "big-bag", ficelles et autres bâches plastiques usagées. Cette action éco-citoyenne est assez récente, comme nous le rappelait Julien. Auparavant, la quasi totalité de ces films plastiques était brûlé ou "mourrait" dans un coin. Bref, rien de bon pour notre environnement...

Cette opération de collecte nous met donc dans les meilleures conditions pour dialoguer avec les professionnels de l'agriculture. Avec cet environnement propice à l'échange, nous avons donc pu faire le plein de réponses en ce mardi et nul doute que les prochaines "récoltes seront aussi savoureuses"... Chérif se trouvait aujourd'hui même à Grand-Rullecourt; nous partons dès demain en direction de Souastre, à une vingtaine de kilomètres au sud d'Arras, pour une journée, nous l'espérons, riche en rencontres.... Car le but, n'est pas de compter en fin de journée l'ensemble des questionnaires remplis, c'est bien au contraire, d'échanger avec des personnalités, pour le moins attachantes, comme avec ce monsieur, au visage sanguin et coiffé d'un béret. Je revoyais alors mon grand-père... (nostalgie...)

Pierre

Ps: cet article n'est que le premier d'une série. Il s'agit ici d'une présentation générale. Nous reviendrons par la suite, sur le questionnaire proprement dit, ainsi que sur les réponses apportées par les agriculteurs.

* "Les Champs du Possible" est un ouvrage écrit par André Pochon en 1998 (Syros), "paysan" dans l'âme et auteur de plusieurs plaidoyers pour une agriculture durable.

dimanche 30 mars 2008

Demandez le programme...



Semaine du Développement Durable 2008: pour mieux comprendre et agir...

La Semaine du Développement Durable est organisée cette année du 1er au 7 avril.

L'organisation de la Semaine du Développement Durable (SDD) a été décidée par le premier ministre en novembre 2002. Pilotée par le Ministère de l'Ecologie, du développement et de l'aménagement durables (MEDAD). Cette opération a pour objectifs:

- D'informer le grand public sur les composantes du développement durable (développement économique, protection environnementale, progrès social) et sur leur nécessaire complémentarité: Il ne peut y avoir de développement économique sans progrès social et protection environnementale.

- De motiver et de soutenir des changements de comportements en expliquant les bonnes pratiques quotidiennes à adopter en faveur du développement durable.

L'édition 2007 avait rassemblé plus de 1 600 participants. Le ministère a choisi de recentrer l'opération 2008 sur un thème en particulier: la protection et la consommation durables.

==> Nos modes de production et de consommation ont une portée directe sur le développement durable: lorsque nous achetons un produit, nous achetons aussi les conditions de travail de ceux qui produisent, les conditions de fabrication, d'évolution et de destruction du produit, et donc leur impact sur la planète et sur l'être humain. Les participants devront organiser leurs actions en fontion de la thématique "production et consommation durables", qu'ils pourront traiter sous ses différents aspects (déchets, énergie, commerce équitable, transports, écolabels, habitat, tourisme, loisirs,...) afin d'informer et de sensibiliser le grand public et lui donner les moyens d'agir au quotidien.

Source: http://www.semainedudeveloppementdurable.gouv.fr/sdd/

Nous vous proposons un regard sur quelques actions mises en place au sein du Pays d'Artois. Tout d'abord, sur le site du CPIE - Villes de l'Artois, retrouvez l'agenda que propose l'association dans le cadre de la SDD sur l'Arrageois:

==> http://www.cieu.org/spip.php?article104

Nous vous invitons également à parcourir un autre site dédié au développement durable à l'échelle du Pays d'Artois. Vous retrouverez notamment l'agenda de la SDD et les diverses actions mises en place par Artois Insertion Ressourcerie à Bapaume.

==> http://arrageoissustainableattitude.over-blog.com/article-17914057.html

A la rencontre de...


"Vers un Demain Désirable"...


Samedi matin. C’est le jour du marché sur Arras. Les badauds du week-end défilent le long des rues commerçantes de la cité. Les places de stationnement sont rares en cette fin de matinée. Il faut descendre la Rue Méaulens et une petite route perpendiculaire pour trouver notre bonheur. Nous sommes dans la Grande Rue du Rivage, un quartier assez calme, loin des agitations du Centre-Ville. Nos petits rendez-vous nous permettent ainsi de découvrir de nouveaux coins, alors méconnus.

Il est 11h, un peu passé. Bien que légèrement en retard sur l’horaire (il ne nous en tiendra pas rigueur du reste), c’est avec un large sourire que nous accueille le président de la structure du C.I.E.U - Villes de l’Artois (C.P.I.E), Mr ROCH JULLIEN. Après une visite des locaux et une présentation de la structure (qui compte des bénévoles… mais aussi des salariés), Mr Jullien nous invite, Chérif et moi, à nous joindre autour d’une table. C’est parti pour plus 2h de conversation.

Il serait inutile de vous retranscrire, ici même sur ce blog, la totalité de notre échange, mais par contre, il me semble judicieux de vous présenter la structure que représente notre interlocuteur. Le C.I.E.U (Centre d’Initiation à l’Environnement Urbain) est une association labellisée C.P.I.E (Centres Permanents d’Initiatives pour l’Environnement) en juillet 2004. Historiquement, le C.I.E.U a vu le jour en 1980, en réponse à un projet d’aménagement et de rénovation urbaine du quartier Méaulens à Arras. Son but était alors de rapprocher le citoyen et sa ville. Ce qui impliquait pour ses fondateurs l’éducation de tous, enfants, jeunes et adultes. Mr Jullien n’hésite pas à dire que « le C.I.E.U a été l’un des pionniers en matière de Développement Durable sur l’Arrageois ».

Pour construire le « Demain Désirable » (expression qu’emploie Mr Jullien pour désigner le Développement Durable), le C.I.E.U a, notamment, mis en place un projet pédagogique proposant quatre étapes principales : explorer (vivre en ville), comprendre (lire la ville), débattre et prendre position (penser la ville) et agir (changer la ville).

Parmi les diverses animations que propose le C.I.E.U, nous retrouvons les Mardis responsables, qui sont des conférences et débats sur l’eco-consommation, organisés en collaboration avec Artisans du monde et UFC - Que Choisir. Chaque dernier mardi du mois, à 19h à la Maison des Sociétés d’Arras, une conférence est organisée autour d’une thématique précise. Le Club Citoyens Citadins a également été institué par le C.I.E.U. Il se réunit tous les deuxièmes jeudi du mois au siège de 19h à 21h. Vous pouvez retrouver l’ensemble des actions du CPIE – CIEU Villes de l’Artois sur le site internet : www.cieu.org/

Cette première rencontre avec Mr Roch Jullien, au-delà d’un échange sympathique et enrichissant, nous permet d’étendre notre réseau, et d’envisager une collaboration possible avec le C.I.E.U. Alors, que la tendance est de regarder le plus souvent les grandes structures (organisations régionales, collectivités locales…etc.), il ne faut pas oublier les entités à taille humaine proches du citoyen, à l’instar des associations, où la dimension sociale est primordiale.

Vous l’aurez facilement compris, nous tenons à faire la promotion de cette structure, « acteur du développement durable par excellence »,... que nous venons, certes, de découvrir, mais qui nous semble important de mettre en lumière.

PF

Ps : Vous pouvez retrouver les « chroniques du développement durable », avec notamment la participation de Roch Jullien, tous les mercredis sur PFM 99.9 lors de l’Info 30 (7h30, 12h30, 18h30) ou en cliquant sur ce lien : http://www.cieu.org/spip.php?article87

vendredi 21 mars 2008

Une idée en tête...


UN PRIX A FEGASS...

Voici un article que propose Chérif. Un article, ou plutôt une proposition que tente de soumettre en ce moment-même Chérif à son UFR de formation (F.E.G.A.S.S). La Responsabilité Sociale des Entreprises (R.S.E) est au coeur de l'idée que souhaite développer Chérif. Bonne lecture.

L’université, en quête de savoirs nouveaux, est une organisation imprégnée de noblesse, et aussi de fierté. Découvrir, organiser et divulguer les connaissances est le métier de l’université. Elle est le reflet de la société, "le temple du savoir", qui est en somme, le point de rencontre ainsi que le fer de lance des dynamiques scientifiques, économiques, culturelles et de cohésions sociales. Elle fait jaillir une critique constructive et une indépendance intellectuelle dans la recherche de la vérité. La défense de l’environnement, la promotion des droits de l’homme ainsi que le droit des sociétés de vivre en paix, la mondialisation économique et culturelle et tant d’autres choses dépendent des débats des universitaires. Oui je crois qu’être universitaire est une chance. De ce fait, l’université a une grande responsabilité face à une société en pleine mutation.

Fondation Charles L. Mayer pour le progrès de l’Homme : « L'université, en raison même de l'enjeu que représente la formation des cadres de la société de demain, a une responsabilité considérable à la fois individuelle et collective vis-à-vis des mutations à mener que ce soit en terme de gouvernance ou d'éthique ». Si l’université développe et enseigne la place de la responsabilité sociale et environnementale à ses futurs cadres, elle doit en tant qu’institution organisée mener sa propre RSE. Ceci étant dit que les savoirs et les leçons de l’université ne sont efficaces que si celle-ci est exemplaire dans le domaine de "sa RSE".

Notre UFR EGASS est un espace, un territoire dans l’université d’Artois où baigne une forte interdisciplinarité. Cette perspective interdisciplinaire m’a permis de croire qu’il est possible de promouvoir les valeurs d’enseignements d’une autre façon. L’enseignement du management de l’environnement et de la sécurité au premier semestre de Master2, nous a permis de voir que la RSE décline sur des réflexions économiques, solidaires, environnementales, sociologiques, éthiques , juridiques…

Pour que notre UFR donne l’exemple de cette RSE aux autres parties prenantes de la société, je pense qu’il serait très judicieux de mettre en œuvre un prix annuel qui sera décerné chaque année à une association caritative, une entreprise, une coopérative… qui a su faire une démarche salutaire qui tourne autour du respect de la RSE du point de vue du développement durable et de l’économie sociale et solidaire dont les critères restent à déterminer. La journée d’attribution de ce prix sera soldée par des manifestations culturelles avec des étudiants et les professeurs ainsi que des conférences-débats qui réuniront les différents acteurs. Il sera très raisonnable d’inviter aussi les anciens étudiants de notre UFR, je suis persuadé qu’ils seront contents car ils ont un lien avec leur UFR, c’est une longue histoire, celle de l’arbre et du fruit. Je pense que ce prix au-delà des enseignements renforcera les synergies entre les acteurs et sera une occasion de veille, d’écoute, d’échanges, des témoignages croisés et surtout permettra de rapprocher davantage le monde de l’université et de l’entreprise. Ainsi, l’UFR EGASS enseigne la RSE à ses étudiants, futurs cadres elle encourage et récompense les structures qui appliquent la RSE, ainsi donne l’exemple aux étudiants, donc notre UFR fait une double RSE : elle est responsable dans l’innovation.

Si l’idée est porteuse et mérite d’être étudiée, il faudra voir avec certains professeurs et l’administration les conditions de sa faisabilité. Le nom, le montant, ainsi que les critères d’attributions du prix feront l’idée de discussion d’un groupe de travail de réflexion qui comportera des professeurs et étudiants de FEGASS et éventuellement quelques anciens étudiants selon leurs disponibilités.

L’interdisciplinarité et l’intéraction entre professeurs et étudiants de la FEGASS sont susceptibles de créer des motivations chaque jour un peu plus; lesquelles permettront de créer des dynamiques et des synergies nouvelles qui hausseront, à n'en pas douter, notre faculté.

Brahim Tahir Chérif

lundi 3 mars 2008

Parlons-en...


NOS VIES VALENT PLUS QUE...

… N’est pas sans rappeler un récent slogan politique. Enfin, le début. Mais quelle que soit la fin envisagée, on ne retient qu’un mot : « vie ». Enfin, si j’emploie ce titre aujourd’hui et si je m’interroge, c’est qu’au fond, le doute n’a pas encore laissé la place à la clairvoyance.

La clairvoyance, ou plutôt la transparence, qui nous fera dire que l’Homme est réellement au cœur de notre société. Vous le comprendrez donc bien assez tôt, les discours politiques, qui font ainsi l’essentiel de notre actualité, sont loin de me rassurer. Au contraire, ils me perturbent à bien des égards. Fort (mal) heureusement, dans l’inquiétude, je sais que je ne suis pas seul.

Tout d’abord, il y a ce fameux slogan « travailler plus, pour gagner plus ». Bien entendu, s’il s’adressait à toutes les couches sociales et à toutes les professions, pourquoi pas, mais à l’heure actuelle, ce n’est pas le cas. Premier mensonge. Et puis, pour tout vous dire, je suis gêné par cette formule, dans le sens où à aucun moment, il n’est question de l’Homme dans toute sa dimension : sa santé, son équilibre de vie, son rapport entre son travail et sa vie familiale… Bref, il me semble qu’en voulant rétablir une situation économique délicate, on oublie l’essentiel. J’aimerai alors citer une des nombreuses définitions du développement durable, toute proche de la définition canonique énoncée en 1987 : « Le développement durable est une approche intergénérationnelle et qualitative de l'évolution des sociétés selon laquelle il est important de léguer aux générations futures un environnement écologique, économique et social au moins aussi bon qu'aujourd'hui ». (Stéphane Tizio, Quelle légitimité pour les politiques de santé face aux objectifs de développement durable ?,
http://developpementdurable.revues.org/document1159.html, 01 mars 2004).

Et j’aimerai aussi y apporter une critique, car si au fond, on ne peut être en profond désaccord avec cette vision, j’ai du mal à m’imaginer que notre environnement écologique, économique et social actuel serve de bon héritage pour les générations futures. Aujourd’hui, je n’invente rien en disant que notre région Nord-Pas-de-Calais est plus touchée que d’autres par les maladies et autres pathologies. Le cancer est, par exemple, une réalité à part entière. On a tous un proche atteint par cette maladie et on est soi-même un candidat potentiel. Alors, bien que la médecine fasse des pas de géants à ce sujet et même si les collectivités locales (Conseil Régional et Conseils Généraux en tête) agissent de plus en plus dans la prévention, en finançant notamment des programmes de santé ambitieux, on ne peut cependant légitimer les maladies ni tomber dans le fatalisme. En effet, bien qu'on puisse parler du cancer, en mettant en avant toutes ses causes : malnutrition, pollution, alcool, tabac, sédentarité…etc., on oublie souvent d’évoquer deux maux qui touchent de plein cœur nos vies : le stress et la dépression.

Si l’Etat, à travers la personne du Président de la République, se doit alors d’être soucieux de la santé et des conditions de vie des habitants du territoire national, l’échelle locale a son mot à dire et doit même être « la chef de file » du changement… Les communes et l’intercommunalité semblent l’avoir compris. Une réponse prochaine est attendue avec des actions locales concrètes. D’Arras à Bapaume, de Croisilles à Bertincourt, nous examinerons ces réponses locales.

Le changement doit donc avoir lieu. C’est un impératif pour la survie de notre planète. En 2005, l’ONU a établi le fait que si nous ne changions pas nos comportements d'ici 2045, nous courrons alors à la catastrophe. De récentes études montrent que « l’alerte rouge » sonnera bien assez tôt. Sera-t-il encore temps en 2020 pour éteindre le vaste feu ? Aurons-nous encore la santé et tout simplement l’envie de sourire ?

Ce sourire et ces rires si précieux,… comme devant le dernier film de notre célèbre représentant Ch’ti, qui au passage, nous montre qu’avec la simplicité, la sincérité et le talent, on peut soulever toutes les foules en l’espace de quelques jours… A méditer.

Pierre