dimanche 30 mars 2008

Demandez le programme...



Semaine du Développement Durable 2008: pour mieux comprendre et agir...

La Semaine du Développement Durable est organisée cette année du 1er au 7 avril.

L'organisation de la Semaine du Développement Durable (SDD) a été décidée par le premier ministre en novembre 2002. Pilotée par le Ministère de l'Ecologie, du développement et de l'aménagement durables (MEDAD). Cette opération a pour objectifs:

- D'informer le grand public sur les composantes du développement durable (développement économique, protection environnementale, progrès social) et sur leur nécessaire complémentarité: Il ne peut y avoir de développement économique sans progrès social et protection environnementale.

- De motiver et de soutenir des changements de comportements en expliquant les bonnes pratiques quotidiennes à adopter en faveur du développement durable.

L'édition 2007 avait rassemblé plus de 1 600 participants. Le ministère a choisi de recentrer l'opération 2008 sur un thème en particulier: la protection et la consommation durables.

==> Nos modes de production et de consommation ont une portée directe sur le développement durable: lorsque nous achetons un produit, nous achetons aussi les conditions de travail de ceux qui produisent, les conditions de fabrication, d'évolution et de destruction du produit, et donc leur impact sur la planète et sur l'être humain. Les participants devront organiser leurs actions en fontion de la thématique "production et consommation durables", qu'ils pourront traiter sous ses différents aspects (déchets, énergie, commerce équitable, transports, écolabels, habitat, tourisme, loisirs,...) afin d'informer et de sensibiliser le grand public et lui donner les moyens d'agir au quotidien.

Source: http://www.semainedudeveloppementdurable.gouv.fr/sdd/

Nous vous proposons un regard sur quelques actions mises en place au sein du Pays d'Artois. Tout d'abord, sur le site du CPIE - Villes de l'Artois, retrouvez l'agenda que propose l'association dans le cadre de la SDD sur l'Arrageois:

==> http://www.cieu.org/spip.php?article104

Nous vous invitons également à parcourir un autre site dédié au développement durable à l'échelle du Pays d'Artois. Vous retrouverez notamment l'agenda de la SDD et les diverses actions mises en place par Artois Insertion Ressourcerie à Bapaume.

==> http://arrageoissustainableattitude.over-blog.com/article-17914057.html

A la rencontre de...


"Vers un Demain Désirable"...


Samedi matin. C’est le jour du marché sur Arras. Les badauds du week-end défilent le long des rues commerçantes de la cité. Les places de stationnement sont rares en cette fin de matinée. Il faut descendre la Rue Méaulens et une petite route perpendiculaire pour trouver notre bonheur. Nous sommes dans la Grande Rue du Rivage, un quartier assez calme, loin des agitations du Centre-Ville. Nos petits rendez-vous nous permettent ainsi de découvrir de nouveaux coins, alors méconnus.

Il est 11h, un peu passé. Bien que légèrement en retard sur l’horaire (il ne nous en tiendra pas rigueur du reste), c’est avec un large sourire que nous accueille le président de la structure du C.I.E.U - Villes de l’Artois (C.P.I.E), Mr ROCH JULLIEN. Après une visite des locaux et une présentation de la structure (qui compte des bénévoles… mais aussi des salariés), Mr Jullien nous invite, Chérif et moi, à nous joindre autour d’une table. C’est parti pour plus 2h de conversation.

Il serait inutile de vous retranscrire, ici même sur ce blog, la totalité de notre échange, mais par contre, il me semble judicieux de vous présenter la structure que représente notre interlocuteur. Le C.I.E.U (Centre d’Initiation à l’Environnement Urbain) est une association labellisée C.P.I.E (Centres Permanents d’Initiatives pour l’Environnement) en juillet 2004. Historiquement, le C.I.E.U a vu le jour en 1980, en réponse à un projet d’aménagement et de rénovation urbaine du quartier Méaulens à Arras. Son but était alors de rapprocher le citoyen et sa ville. Ce qui impliquait pour ses fondateurs l’éducation de tous, enfants, jeunes et adultes. Mr Jullien n’hésite pas à dire que « le C.I.E.U a été l’un des pionniers en matière de Développement Durable sur l’Arrageois ».

Pour construire le « Demain Désirable » (expression qu’emploie Mr Jullien pour désigner le Développement Durable), le C.I.E.U a, notamment, mis en place un projet pédagogique proposant quatre étapes principales : explorer (vivre en ville), comprendre (lire la ville), débattre et prendre position (penser la ville) et agir (changer la ville).

Parmi les diverses animations que propose le C.I.E.U, nous retrouvons les Mardis responsables, qui sont des conférences et débats sur l’eco-consommation, organisés en collaboration avec Artisans du monde et UFC - Que Choisir. Chaque dernier mardi du mois, à 19h à la Maison des Sociétés d’Arras, une conférence est organisée autour d’une thématique précise. Le Club Citoyens Citadins a également été institué par le C.I.E.U. Il se réunit tous les deuxièmes jeudi du mois au siège de 19h à 21h. Vous pouvez retrouver l’ensemble des actions du CPIE – CIEU Villes de l’Artois sur le site internet : www.cieu.org/

Cette première rencontre avec Mr Roch Jullien, au-delà d’un échange sympathique et enrichissant, nous permet d’étendre notre réseau, et d’envisager une collaboration possible avec le C.I.E.U. Alors, que la tendance est de regarder le plus souvent les grandes structures (organisations régionales, collectivités locales…etc.), il ne faut pas oublier les entités à taille humaine proches du citoyen, à l’instar des associations, où la dimension sociale est primordiale.

Vous l’aurez facilement compris, nous tenons à faire la promotion de cette structure, « acteur du développement durable par excellence »,... que nous venons, certes, de découvrir, mais qui nous semble important de mettre en lumière.

PF

Ps : Vous pouvez retrouver les « chroniques du développement durable », avec notamment la participation de Roch Jullien, tous les mercredis sur PFM 99.9 lors de l’Info 30 (7h30, 12h30, 18h30) ou en cliquant sur ce lien : http://www.cieu.org/spip.php?article87

vendredi 21 mars 2008

Une idée en tête...


UN PRIX A FEGASS...

Voici un article que propose Chérif. Un article, ou plutôt une proposition que tente de soumettre en ce moment-même Chérif à son UFR de formation (F.E.G.A.S.S). La Responsabilité Sociale des Entreprises (R.S.E) est au coeur de l'idée que souhaite développer Chérif. Bonne lecture.

L’université, en quête de savoirs nouveaux, est une organisation imprégnée de noblesse, et aussi de fierté. Découvrir, organiser et divulguer les connaissances est le métier de l’université. Elle est le reflet de la société, "le temple du savoir", qui est en somme, le point de rencontre ainsi que le fer de lance des dynamiques scientifiques, économiques, culturelles et de cohésions sociales. Elle fait jaillir une critique constructive et une indépendance intellectuelle dans la recherche de la vérité. La défense de l’environnement, la promotion des droits de l’homme ainsi que le droit des sociétés de vivre en paix, la mondialisation économique et culturelle et tant d’autres choses dépendent des débats des universitaires. Oui je crois qu’être universitaire est une chance. De ce fait, l’université a une grande responsabilité face à une société en pleine mutation.

Fondation Charles L. Mayer pour le progrès de l’Homme : « L'université, en raison même de l'enjeu que représente la formation des cadres de la société de demain, a une responsabilité considérable à la fois individuelle et collective vis-à-vis des mutations à mener que ce soit en terme de gouvernance ou d'éthique ». Si l’université développe et enseigne la place de la responsabilité sociale et environnementale à ses futurs cadres, elle doit en tant qu’institution organisée mener sa propre RSE. Ceci étant dit que les savoirs et les leçons de l’université ne sont efficaces que si celle-ci est exemplaire dans le domaine de "sa RSE".

Notre UFR EGASS est un espace, un territoire dans l’université d’Artois où baigne une forte interdisciplinarité. Cette perspective interdisciplinaire m’a permis de croire qu’il est possible de promouvoir les valeurs d’enseignements d’une autre façon. L’enseignement du management de l’environnement et de la sécurité au premier semestre de Master2, nous a permis de voir que la RSE décline sur des réflexions économiques, solidaires, environnementales, sociologiques, éthiques , juridiques…

Pour que notre UFR donne l’exemple de cette RSE aux autres parties prenantes de la société, je pense qu’il serait très judicieux de mettre en œuvre un prix annuel qui sera décerné chaque année à une association caritative, une entreprise, une coopérative… qui a su faire une démarche salutaire qui tourne autour du respect de la RSE du point de vue du développement durable et de l’économie sociale et solidaire dont les critères restent à déterminer. La journée d’attribution de ce prix sera soldée par des manifestations culturelles avec des étudiants et les professeurs ainsi que des conférences-débats qui réuniront les différents acteurs. Il sera très raisonnable d’inviter aussi les anciens étudiants de notre UFR, je suis persuadé qu’ils seront contents car ils ont un lien avec leur UFR, c’est une longue histoire, celle de l’arbre et du fruit. Je pense que ce prix au-delà des enseignements renforcera les synergies entre les acteurs et sera une occasion de veille, d’écoute, d’échanges, des témoignages croisés et surtout permettra de rapprocher davantage le monde de l’université et de l’entreprise. Ainsi, l’UFR EGASS enseigne la RSE à ses étudiants, futurs cadres elle encourage et récompense les structures qui appliquent la RSE, ainsi donne l’exemple aux étudiants, donc notre UFR fait une double RSE : elle est responsable dans l’innovation.

Si l’idée est porteuse et mérite d’être étudiée, il faudra voir avec certains professeurs et l’administration les conditions de sa faisabilité. Le nom, le montant, ainsi que les critères d’attributions du prix feront l’idée de discussion d’un groupe de travail de réflexion qui comportera des professeurs et étudiants de FEGASS et éventuellement quelques anciens étudiants selon leurs disponibilités.

L’interdisciplinarité et l’intéraction entre professeurs et étudiants de la FEGASS sont susceptibles de créer des motivations chaque jour un peu plus; lesquelles permettront de créer des dynamiques et des synergies nouvelles qui hausseront, à n'en pas douter, notre faculté.

Brahim Tahir Chérif

lundi 3 mars 2008

Parlons-en...


NOS VIES VALENT PLUS QUE...

… N’est pas sans rappeler un récent slogan politique. Enfin, le début. Mais quelle que soit la fin envisagée, on ne retient qu’un mot : « vie ». Enfin, si j’emploie ce titre aujourd’hui et si je m’interroge, c’est qu’au fond, le doute n’a pas encore laissé la place à la clairvoyance.

La clairvoyance, ou plutôt la transparence, qui nous fera dire que l’Homme est réellement au cœur de notre société. Vous le comprendrez donc bien assez tôt, les discours politiques, qui font ainsi l’essentiel de notre actualité, sont loin de me rassurer. Au contraire, ils me perturbent à bien des égards. Fort (mal) heureusement, dans l’inquiétude, je sais que je ne suis pas seul.

Tout d’abord, il y a ce fameux slogan « travailler plus, pour gagner plus ». Bien entendu, s’il s’adressait à toutes les couches sociales et à toutes les professions, pourquoi pas, mais à l’heure actuelle, ce n’est pas le cas. Premier mensonge. Et puis, pour tout vous dire, je suis gêné par cette formule, dans le sens où à aucun moment, il n’est question de l’Homme dans toute sa dimension : sa santé, son équilibre de vie, son rapport entre son travail et sa vie familiale… Bref, il me semble qu’en voulant rétablir une situation économique délicate, on oublie l’essentiel. J’aimerai alors citer une des nombreuses définitions du développement durable, toute proche de la définition canonique énoncée en 1987 : « Le développement durable est une approche intergénérationnelle et qualitative de l'évolution des sociétés selon laquelle il est important de léguer aux générations futures un environnement écologique, économique et social au moins aussi bon qu'aujourd'hui ». (Stéphane Tizio, Quelle légitimité pour les politiques de santé face aux objectifs de développement durable ?,
http://developpementdurable.revues.org/document1159.html, 01 mars 2004).

Et j’aimerai aussi y apporter une critique, car si au fond, on ne peut être en profond désaccord avec cette vision, j’ai du mal à m’imaginer que notre environnement écologique, économique et social actuel serve de bon héritage pour les générations futures. Aujourd’hui, je n’invente rien en disant que notre région Nord-Pas-de-Calais est plus touchée que d’autres par les maladies et autres pathologies. Le cancer est, par exemple, une réalité à part entière. On a tous un proche atteint par cette maladie et on est soi-même un candidat potentiel. Alors, bien que la médecine fasse des pas de géants à ce sujet et même si les collectivités locales (Conseil Régional et Conseils Généraux en tête) agissent de plus en plus dans la prévention, en finançant notamment des programmes de santé ambitieux, on ne peut cependant légitimer les maladies ni tomber dans le fatalisme. En effet, bien qu'on puisse parler du cancer, en mettant en avant toutes ses causes : malnutrition, pollution, alcool, tabac, sédentarité…etc., on oublie souvent d’évoquer deux maux qui touchent de plein cœur nos vies : le stress et la dépression.

Si l’Etat, à travers la personne du Président de la République, se doit alors d’être soucieux de la santé et des conditions de vie des habitants du territoire national, l’échelle locale a son mot à dire et doit même être « la chef de file » du changement… Les communes et l’intercommunalité semblent l’avoir compris. Une réponse prochaine est attendue avec des actions locales concrètes. D’Arras à Bapaume, de Croisilles à Bertincourt, nous examinerons ces réponses locales.

Le changement doit donc avoir lieu. C’est un impératif pour la survie de notre planète. En 2005, l’ONU a établi le fait que si nous ne changions pas nos comportements d'ici 2045, nous courrons alors à la catastrophe. De récentes études montrent que « l’alerte rouge » sonnera bien assez tôt. Sera-t-il encore temps en 2020 pour éteindre le vaste feu ? Aurons-nous encore la santé et tout simplement l’envie de sourire ?

Ce sourire et ces rires si précieux,… comme devant le dernier film de notre célèbre représentant Ch’ti, qui au passage, nous montre qu’avec la simplicité, la sincérité et le talent, on peut soulever toutes les foules en l’espace de quelques jours… A méditer.

Pierre