lundi 25 février 2008

Coupé-Décalé


VOUS AVEZ DIT « DURABLE » SAUF QUE…

« Oui, mes chers concitoyens, nous allons construire ensemble une ville durable, en mettant, tout d'abord, en place une politique économique durable, basée sur l’innovation et la création d’emplois durables. Nous souhaitons également mettre en exergue dans notre projet une solidarité durable de tous les instants, en invitant notamment la démocratie participative au débat. Enfin, soucieux de vivre dans un environnement durable, nous accorderons une place de tout premier plan à la nature et à la lutte contre le réchauffement climatique…Ainsi, en rendant notre ville plus durable, nous conduirons l’ensemble de notre territoire sur la voie de la durabilité et de l’exemplarité... »

Durant un instant, je me suis arrêté de respirer à l’écoute de ce discours, j’ai fermé les yeux et j’ai imaginé… J’y ai vu de belles choses, des oiseaux qui chantaient, des arbres en fleurs, de la fraternité le long des ruisseaux… Court-métrage, hélas. Mais un discours qui reste malgré tout dans ma tête, un discours que l’on a finalement entendu au moins une fois dans sa vie, et encore plus récemment à l’occasion des échéances municipales et cantonales. "Entendu" ai-je dit, ou "lu" également, car n’oublions pas ces petits papiers qui remplissent nos boîtes aux lettres avec la programmation du grand festival et de leurs têtes d’affiches.

Enfin, pour en revenir au précédent discours, je me dis qu’il faut être sacrément doué pour placer le mot "durable" avec une telle justesse, et ce, à sept reprises… et surtout en presque autant de lignes.

Sauf qu’aujourd’hui, le "trop durable" a tendance à tuer l’essence même de la notion de durabilité. Oui, oui,... vous me direz que c’est philosophique ce que je raconte, et alors ? Il n’est pas interdit de bien parler en ce monde, et il n’est pas non plus interdit d'affirmer que l’Homme n’est pas toujours au centre des préoccupations dans notre société. Sans faire injure aux politiques, car il faut aussi leur reconnaître de belles réalisations, il n’est plus évident, à l’heure actuelle, d’accorder la même confiance qu'auparavant quant à l’action des élus. Mais alors, du tout.

Alors, bien sûr, nous sommes malgré tout nombreux, à attendre avec impatience l’issue des prochaines élections. C’est humain, l’espoir fait vivre. On se dit ainsi qu’un remaniement municipal ou un simple renouvellement des Hommes ne peuvent pas faire de mal à une commune et au territoire, et que, bien au contraire, des idées novatrices pourront être développées et se concrétiser. Au final, de nouvelles dynamiques verront peut-être le jour, avec pour double objectif : le mieux-être et le mieux-vivre ensemble. Mais pour de vrai, cette fois-ci. Pourquoi pas, après tout.

Personnellement, j’y crois encore et toujours, même si je reste perplexe sur de nombreux points. Mais je me dis aussi qu'il ne faut pas attendre constamment d'autrui, et que c’est aussi à nous tous de trouver des réponses locales…

Pierre

PS : Pour le moment, nous tentons d’expliquer notre vision du « durable », nous nous dirigerons progressivement vers un aspect plus local et plus concret. Nous irons à cette occasion à la rencontre des acteurs du Pays d'Artois.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

bonjour,

le développement durable n'existe que parce que nous vivons un développement non durable ... c'est une belle initiative de vulgariser la notion à l'artois qui en a bien besoin compte tenu du faible cas fait du développement durable par les élus actuels de l'arrageois...