mercredi 25 février 2009

A la rencontre de...


Retour à la Maison…

Il ne s’agit pas ici d’un nouvel article, quoi que…, mais plutôt d’un remerciement. Remerciement à Mr Olivier Petit, qui nous a permis de revenir, l’espace d’une matinée (début novembre), à l’Université d’Artois (Pôle d’Arras), dans le cadre de son cours « Développement Durable et Territoires » dispensé aux étudiants de Master 1ère année. Une démarche très intéressante instituée depuis quelques années par Mr Petit. En effet, à chaque fin de programme, une table-ronde est mise en place, permettant la rencontre entre acteurs sur un thème bien particulier, en l’occurrence « le développement durable à l’échelle des territoires ». Un retour d’expériences très appréciable et… apprécié. C’est avec joie que nous avons pu participer à la table-ronde en ce mois de novembre 2008. A cet égard, nous étions venus pour présenter le blog « Cœur d’Artois ». Etaient également présents Messieurs Roch Jullien (CPIE-Villes de l’Artois - Arras), Alain Trédez (Communauté de Communes du Sud-Arrageois), Denis Hourdé (Communauté Urbaine d’Arras).
A noter que l’intégralité de cette table-ronde est disponible sur la WebTV de l’Université d’Artois. Voici le lien direct :

http://webtv.univ-artois.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=84&Itemid=122

Retour sur Terre...


Quand les entreprises s’emparent
du développement durable…
(1ère partie)

En novembre dernier, la Journée Annuelle Développement Durable et Entreprises (JADDE) a fêté ses cinq bougies. Un anniversaire symbolique, qui nous rappelle, une nouvelle fois un fait ô combien important : le développement durable n’en est qu’à ses premiers balbutiements. 5 ans, c’est un jeune âge. Un petit retour en arrière est alors nécessaire, pour comprendre que la JADDE s’est inscrite dans la stratégie « Entreprises et Développement Durable », initiée en 2004 par les CCI de Lille Métropole et d’Armentières-Hazebrouck, avec le concours financier de la DRIRE et du Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais.

Une stratégie dans l’ère du temps ?

La démarche est relativement compréhensible puisqu’elle a pour objectif de favoriser l’intégration du développement durable, par les entreprises, sur les trois champs indissociables que sont le développement économique, le progrès social et sociétal et la préservation de l’environnement. A cet égard, rappelons que le développement durable est l’affaire de tout un chacun. Les entreprises, et le monde économique d’une manière générale, doivent être considérés, de ce fait, comme des acteurs du développement durable à part entière.
Ainsi, la JADDE a été conçue comme un événement proposant avant tout aux entreprises des actions d’information. Par ailleurs, si la communication a comme premier axe légitime l’information, il ne faut pas oublier de citer son second volet qui concerne l’implication. A ce titre, la JADDE propose un programme de rencontres favorisant les échanges d’expériences et de bonnes pratiques afin de répondre aux enjeux responsables en matière économique, sociale et environnementale.

Pourquoi se rendre à la JADDE ?

Le développement durable nous invite, depuis quelques années, à revoir la manière de penser notre existant. De nos actions quotidiennes aux champs un peu plus vastes, le développement durable est devenu incontournable, que nous en ayons pris conscience ou non. Et bien qu’il soit parfois difficilement compris, il s’avère que tout le monde en a déjà entendu parler au moins une fois au cours de ces dernières années.
Même s’il est exploité régulièrement sous la forme d’un slogan, voire de manière abusive, il est judicieux de rappeler que le développement durable permet avant tout d’établir un vocabulaire commun entre partenaires (avancer dans la même direction, avec la même feuille de route), mais aussi, tout simplement, de rassembler un certain nombre d’acteurs autour d’une même table et d’échanger des pratiques diverses et variées, avec pour unique but : construire des sociétés pérennes. Car c’est bien de l’avenir qu’il s’agit. Avenir qui ne peut être conçu si on ne construit pas dès lors le présent.
Par conséquent, les entreprises, grandes comme petites, ont bien compris que s’inscrire dans une perspective de développement durable peut transformer radicalement leurs stratégies, tant dans la relation interne en ressources humaines qu’en relation externe à l’égard des clients. C’est pourquoi, il paraît nécessaire d’assister à des événements comme nous proposent la CCI Grand Lille et ses partenaires pour comprendre concrètement les mécanismes du DD et nous inspirer des propositions faites par les entreprises.

Des forces, mais aussi des faiblesses…

Dans ce présent article, ne reviendrons ni sur le déroulement de la journée, ni sur les réunions auxquelles nous avons participées. Nous nous permettrons juste de poser quelques réflexions.
La première observation, qui nous interpelle, concerne les exposants présents à cette journée. Force est de constater l’existence d’un certain déséquilibre entre les deux départements que sont le Nord et le Pas-de-Calais, notamment en termes d’activités mais aussi en termes d’implantation de structures utilisant le Développement Durable comme référence majeure. En effet, la plupart des structures (entreprises, réseau associatif, associations, universités, organismes divers… etc.) orchestrant le DD et présentes lors de la JADDE, sont implantées dans le Nord (Lille et sa Métropole, Douai, Valenciennes…etc.).
A noter que toutes les grandes manifestations sur le Développement Durable se déroulent à Lille, métropole qui rassemble les idées et aspire de manière générale l’ensemble des initiatives sur ladite question. Posons-nous alors la question de savoir pourquoi le Pas-de-Calais - dont le slogan est « le relief de nos talents » - est-il si peu représenté dans ce domaine ? N’a-t-il rien à proposer ? Lui donne t-on les moyens de s’exprimer ?

Pour conclure…

Alors, s’il est important de connaître les raisons profondes de ce déséquilibre géopolitique, il est aussi utile de pouvoir intervenir rapidement sur le deuxième champ, c'est-à-dire, le « comment changer la donne sur nos propres territoires ? » ainsi que sur le « comment donner une place d’Acteur à chacun dans la Région ? ». Il y a également l’éternelle question : « comment susciter l’envie d’agir ? ».
D’une manière générale, la question du développement durable souffre de malentendus et d’incompréhensions. En effet, mal comprise, voire incomprise, elle ne donne pas encore l’impression d’un passage entre la prise de conscience et l’Agir. La construction ne fait que commencer… et de nombreux chantiers sont dès lors à (re)penser… collectivement.

Pierre & Chérif

mardi 18 novembre 2008

Vue d'ensemble...


LA RSE : MYTHE OU RÉALITÉ ?
(1ère partie)

Partout dans le monde, les bourses plongent en chute libre. Tout le système bancaire mondial semble incapable d’arrêter cette chute... irréversible. Les investisseurs s’inquiètent tandis que les épargnants courent dans tous les sens, la peur au ventre ; les gouvernements et les chefs d’Etat se mobilisent alors et viennent au secours des organismes. « Pompiers de service ». Pendant que certaines entreprises gèlent leurs plans de recrutement, d’autres réduisent leurs effectifs. Par ailleurs, les plans de sauvetage des banques ont occupé le cœur de l’actualité avec des moyens variés : nationalisation, injection de liquidités dans les banques…etc. Cela dit, cette perfusion fut immédiate et semblait être la seule issue. Est-ce pour autant l’effondrement du capitalisme ? En tout cas, nous constatons la peur ambiante et des effets de contagion plus que jamais apparents et sévères.
Et la dimension éthique dans tout cela ? Les principes d’éthique qui ont accompagné la naissance du capitalisme sont-ils incapables de réagir ? Sont-ils trop obsolètes pour mettre « des gardes fous » au capitalisme du XXIème siècle ? Est-ce que la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) peut constituer une des réponses possibles à la crise actuelle, en particulier pour restaurer ou préserver la confiance des parties prenantes ? Quid de la norme internationale « ISO 26000 » ? (dont l’un des objectifs est de clarifier le concept de RSE et de définir une terminologie commune à tous les pays du monde).

Enfin, la RSE qui symbolise la « confiance » entre les acteurs de l’entreprise se trouve au cœur d'un contexte invitant plutôt à la « défiance », la question qui se pose alors est de savoir de quelles manières peut-elle permettre de renverser la donne ?

Retour sur le concept…

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est la démarche qui consiste, pour une entreprise, à rechercher une performance pas uniquement financière, mais aussi sociale et environnementale.

Cette responsabilité se traduit par des pratiques fondées sur des valeurs « éthiques » de respect:
- de toutes les parties prenantes de l'activité de l'entreprise (employés, fournisseurs, clients, actionnaires, concurrents…) ;
- de la communauté (collectivités locales, associations de consommateurs, ONG…) ;
- de l'environnement.

Les principaux moteurs d'une démarche de RSE résultent de la pression exercée par la société civile ainsi que de l'anticipation des risques formulée par l’entreprise, qu'ils soient matériels (risques sanitaires, sociaux, environnementaux) ou immatériels (risques de réputation, d'image). A cet égard, la pression médiatique sur ces sujets est de plus en plus forte pour les grandes entreprises. Les PME/PMI ne sont pas non plus épargnées par cette nouvelle vague, et seront encore beaucoup impliquées demain : soit par la pression du marché, soit par la pression de la normalisation.

La RSE parvient donc à s’imposer progressivement. Cette évolution va modifier au fur et à mesure les pratiques des entreprises et conditionner leurs stratégies de développement. Ainsi, la RSE représente une réelle opportunité pour la sphère entrepreneuriale. En effet, outre le fait qu’elle permette aux entreprises d’augmenter leurs performances commerciales et financières, elle conduit également à la réduction à terme des risques industriels, économiques et juridiques. Enfin, la RSE peut être une réponse pour anticiper les évolutions réglementaires, les difficultés sociales ou autres. Par ailleurs, elle renforce aussi davantage l'implication du personnel ; autrement dit, elle suscite un climat de motivation. S’investir dans une démarche RSE permet donc à l’entreprise de s’évaluer dans l’optique d’une démarche de qualité globale. En effet, la performance n’est pas seulement liée à un produit ou à un service, qui répond à l’amélioration de l’environnement, mais passe aussi par la qualité des Hommes, de leurs performances liées à un équilibre et une harmonie individuelle et collective. La mobilisation des entreprises autour de cette question semble de plus en plus intéressante tandis que les outils ne cessent de se multiplier (incitations financières, législation, Investissement Socialement Responsable…etc.).

En ce qui concerne la sensibilisation des entreprises autour de cette question, une forte communication médiatique semble incontournable. Il est nécessaire de procéder à la médiatisation du concept de RSE et de mettre en avant les entreprises qui s’inscrivent dans cette logique. A ce titre, il nous a semblé logique de mettre en avant un outil incontournable en Région Nord-Pas-de-Calais. Il s’agit du site «Initiatives DD», créé il y a un an et dédié au développement durable et aux actions engagées par les entreprises innovantes du Nord-Pas-de-Calais : http://www.initiativesdd.org/.

Nous avions pensé également il y a quelques mois, à un outil, n’existant pas encore sur le territoire du Pays d’Artois, qui serait la mise en place d’un trophée à l’échelle locale, récompensant les entreprises exemplaires en matière de Management de l’Environnement. Concrètement, il s’agirait d’un outil de sensibilisation et de communication, favorisant la rencontre et l’échange de bonnes pratiques entre acteurs économiques locaux.

A l'échelle d'un territoire, le développement durable peut se définir comme un objectif de conciliation des problématiques locales et des problématiques planétaires : dynamisme économique, préservation du patrimoine naturel, maîtrise des impacts sur l'environnement, équité sociale, solidarité, santé et qualité de vie… Il est important que ce sujet trouve sa place dans le débat des acteurs locaux, car si une entreprise inscrit la RSE au cœur de sa stratégie, son management et ses pratiques, elle crée en fait un environnement extrêmement propice au dialogue social.

Le contexte économique actuel et la crise financière mondiale donnent une opportunité aux différents acteurs et surtout aux entreprises d’analyser les conséquences, de bâtir, de partager les expériences en prenant en compte l’ensemble des dimensions : économiques, sociétales et environnementales.

L’expérience vécue par des entreprises ayant élaboré des programmes ou des activités socialement responsables permettra de mieux comprendre les facteurs incitatifs, les méthodes et outils de mise en œuvre ainsi que les obstacles et difficultés rencontrés.

En conséquence, dans la deuxième partie, « la RSE : mythe ou réalité ? », que nous publierons prochainement, nous nous appuierons sur le récit d’entreprises ayant entamé une démarche RSE. En effet, suite à la rencontre organisée le jeudi 20 novembre à Lille (5ème Journée Annuelle Développement Durable et Entreprises : http://www.jadde-lille.com/), à laquelle nous allons participer, nous serons en mesure de vous apporter un nouveau témoignage sur la question.

Chérif
& Pierre

mardi 7 octobre 2008

Parlons-en...


Comprendre pour mieux Agir…

Un titre en forme de slogan. Quelques mots dans l’ère du temps…, qui rappellent les nombreux appels à la mobilisation citoyenne observés depuis ces dernières années. Nécessité d’un jour. Urgence quotidienne, dirons-nous plutôt.

Cependant, cette urgence tarde à être comprise, à l’heure où l’état de la planète montre de sérieux signes d’inquiétude. Et ce n’est pas d’aujourd’hui… L’une des principales raisons de ce constat réside dans notre incapacité à mettre en pratique les différents principes du développement durable.

==> http://www.agora21.org/rio92/A21_html/Delario/

De belles promesses pour… rien. Ou presque. S’il est courant de rejeter, en premier lieu, la faute sur autrui (notamment sur le politique), nous pouvons TOUS nous inclure dans la liste des acteurs responsables de la (sur)vie de notre planète.

Alors, que faire ? Il semblerait judicieux, dans un premier temps, de porter un autre regard sur nos territoires, de nous intéresser davantage aux acteurs de la vie économique et sociale. Bref, de comprendre le « qui fait quoi et comment ? ». Ce premier travail effectué, nous pourrons dès lors nous pencher sur les actions mises en place en faveur d’un développement durable du territoire.


Au regard des premières observations effectuées au niveau du pays d’Artois, les initiatives en la matière ne paraissent pas en grand nombre. Cependant, lorsqu’une action d’envergure est entreprise, il est de notre devoir de la mettre en lumière. C’est le cas notamment, avec Les Mardis Responsables, organisés par le CPIE - Villes de l’Artois (http://www.cieu.org/), en collaboration avec Artisans du Monde et l’UFC - Que Choisir. A cette occasion, nous vous invitons à relire l’un de nos premiers articles relatif à la présentation du CPIE - Villes de l’Artois pour mieux comprendre l'acteur à l'origine de l'action.
==> http://coeurdartois.blogspot.com/2008/03/la-rencontre-de.html

Aujourd’hui, nous avons décidé de prendre l’exemple des Mardis Responsables d’autant plus que ceux-ci collent parfaitement au titre du jour : « Comprendre pour mieux Agir ». Concrètement, Les Mardis Responsables sont des conférences-débats sur l’éco-consommation, thème ô combien majeur, si nous voulons agir quotidiennement de manière responsable. Nous avons pu assister mardi dernier à la reprise du cycle de ces conférences, avec un thème essentiel à nos vies de chaque jour : les transports. A cette occasion, l’Association Droit au Vélo (ADAV : http://adavarras.neuf.fr/) fut conviée pour parler de ses différentes actions (vous pouvez également retrouver un article de présentation de cette association en parcourant notre blog) et notamment de son rôle en tant qu’intervenant auprès des collectivités locales. En effet, si la première fonction de cette association est de promouvoir le vélo comme mode de déplacement urbain, son devoir est aussi de tenter d’améliorer la sécurité des cyclistes. C’est dans cette optique que l’ADAV se veut d’apparaître comme un interlocuteur indispensable auprès des pouvoirs publics, en veillant notamment aux aménagements cyclables et en proposant des solutions adaptées. Olivier Jandot, le nouveau correspondant local arrageois de l’ADAV s’est donc chargé de présenter l’association et ses actions. Puis, Luc Coveliers, salarié au sein de l’ADAV, est revenu par le biais d’images sur les aménagements cyclables en Europe. Il a ainsi pu montrer que la ville d’Arras a une trentaine d’années de retard par rapport à des villes comme Louvain (Belgique) ou encore Fribourg-en-Brisgau (Allemagne) et qu’il était donc urgent d’œuvrer en faveur de meilleurs aménagements cyclables. Enfin, Roch Jullien, président du CPIE et animateur des Mardis Responsables a pu apporter d’autres pistes possibles relatives à la thématique transport, comme le covoiturage (http://www.123envoiture.com/) ou encore l’auto-partage, avec un exemple lillois (http://www.lilas-autopartage.com/).


Pour conclure, la page transport est loin d’être refermée, car nous aurons l’occasion de revenir sur ce thème de société, mais il est important de retenir à ce jour la prochaine date des Mardis Responsables, c'est à dire le mardi 21 octobre, dont le thème est l’énergie. L’équipe du CPIE et ses partenaires vous donnent donc rendez-vous de 19h à 21h à la Maison des Associations - Avenue de l’Hippodrome - Arras.

Pierre

vendredi 3 octobre 2008

Retour sur Terre...

Ce fut la Journée de l’Étudiant à Arras…

« Une journée de l’Étudiant a lieu sur le campus arrageois. Organisée par la ville d’Arras et l’Université d’Artois, cette journée est ouverte à tous les étudiants inscrits dans une filière d’enseignement ou de formation supérieure à Arras : université, écoles, classe préparatoire, BTS, etc. 4 thématiques seront proposées sous forme de tables rondes et de stands d’information : Santé et Aides sociales, Jobs étudiants, Emploi, Logement, transport, Vie associative ».

Ce fut l’information donnée par l’Université d’Artois sur son site internet. Nous nous sommes donc rendus à cette Journée en ce Mercredi 24 septembre, qui symbolisait en quelque sorte, le lancement « officiel » de la rentrée universitaire. Dans notre ancien UFR EGASS, se tenaient notamment les stands relatifs au logement et au transport. L’UFR de Langues accueillait les partenaires de la Vie associative, avec notamment, la présence de la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports ainsi que du CPIE - Villes de l’Artois. Les autres partenaires (Santé, Aides sociales, Emploi… etc.) étaient répartis, quant à eux, dans les autres UFR.

Nous ne connaissons pas encore le bilan qu’ont pu tirer les organisateurs de cette opération mais nous ne sommes quand même pas loin de prononcer un mot, celui d’échec. Les manques d’animation et de communication semblent au cœur des premières conclusions que nous pouvons dès lors établir. En effet, en début d’après-midi, un certain nombre d’acteurs, notaient une très faible affluence du public estudiantin (au niveau des stands d’informations notamment). Manque de communication autour de cette Journée ou désintéressement volontaire de la part des étudiants ? Plusieurs questions peuvent se poser. Nul doute que les organisateurs, la ville d’Arras et l’Université d’Artois en tête, seront tirer les enseignements de cette opération, car il est quand même déplorable de programmer un tel événement pour un résultat quasi nul. Dans ce contexte, l’évaluation de cette opération semble… facile à établir.

Par ailleurs, nous avons décidé de publier cet article avec le même objectif que nous nous étions fixés à la base, c'est-à-dire, celui de mettre en lumière les acteurs du développement local en Pays d’Artois. En l’occurrence, il s’agissait pour nous, d’un devoir de revenir sur cette Journée de l’Étudiant, d’autant plus que nous avons passé plusieurs années au cœur du campus arrageois. Enfin, nous ne cherchons pas à désigner un (ou plusieurs) coupable(s), mais nous essayons, tout simplement, de comprendre ce qui n’a pas marché.

Car pour construire de manière concrète le développement durable de notre territoire, il faudra quand même s’interroger sur la pertinence des actions mises en place à ce jour par les collectivités locales et leurs partenaires. Car le développement durable n’est pas que ciel bleu, oiseau chantant, et végétation luxuriante, mais plutôt un petit soleil dont les rayons peinent encore à nous éblouir… Puisse la donne s'inverser dans les prochains mois.
Source photo: www.univ-artois.fr

vendredi 26 septembre 2008

Retour sur Terre...


Un Salon…, qu’il ne fallait pas manquer !

La ville d’Arras peut être fière d’avoir sur son territoire un espace privilégié pour l’organisation de rencontres et d’échanges. 6 000 m² d’exposition, répartis sur deux espaces, cinq salles de conférences de 40 à 250 m², des prestations à la carte pour accueillir 10 à 5 000 personnes, une équipe de professionnels qui s’engagent… Bienvenue à Artois Expo (http://www.artois-expo-congres.fr/), complexe administré par la CCI d’Arras. Forum pour l’emploi, salon auto-moto, salon des terroirs, salon du mariage, foire commerciale d’Arras, salon de l’immobilier et de l’habitat...etc. Oui, Artois Expo offre durant toute l’année un large et riche panel de manifestations grand public…

Nous avons pu assister à la dernière en date : le salon de l’immobilier et de l’habitat, qui s’est tenu du 19 au 21 septembre. Une 3ème édition, qui nous intéressait plus particulièrement puisqu’elle était placée sous le signe du développement durable. En effet, outre les 110 professionnels de la construction, de l’aménagement, de la maison ou prestataires de conseils et de services, ayant participé à cet événement, l’élément phare de ce long week-end fut la présence de la Maison du Développement Durable.
Sans être la star incontestée, puisqu’il ne faut pas oublier l’ensemble des acteurs exposants (agents immobiliers, constructeurs, promoteurs-lotisseurs, organismes financiers, organismes de conseils et de gestion patrimoniale…etc.), la Maison du Développement durable a le mérite d’offrir, à ce salon, un visage résolument nouveau. C’est dans l’ère du temps, dirons-nous, mais c’est aussi un devoir, à l’heure où les élus du territoire se sont engagés à insérer les principes du développement durable au sein de leurs politiques.

Par ailleurs, lorsque l’on évoque le développement durable, nous nous tournons, en premier lieu, vers l’aspect environnemental. C’est un fait. Du reste, n’oublions pas que le concept est né dans les années 1970 à la suite d’une prise de conscience… environnementale. Aujourd’hui, le concept a fait son chemin, sans pour autant être compris dans sa globalité par le grand public. En effet, il semble que dans l’esprit du citoyen, les vocables « développement durable », « protection de l’environnement » ou encore « économie d’énergie » aient le même sens. Pourtant, il est nécessaire de les remettre chacun dans leur contexte. Mais nous l’aurons bien compris. Le développement durable est un slogan, qui sonne juste et qui attire l’œil. Un slogan, qui place l’Homme en tant que « citoyen responsable ». La 3ème édition du Salon de l’Immobilier et de l’Habitat n’a pas échappé à cette nouvelle tendance et c’était donc l’occasion d’amener les visiteurs à se tourner progressivement vers, ce que l’on appelle, « l’éco-habitat ».


En effet, s’il y a un lieu où nous pouvons AGIR quotidiennement, c’est bien dans nos maisons. Ainsi, la Maison du Développement Durable, divisée en six pièces, reprend les bases d’une bonne consommation durable des ménages. Différents thèmes sont alors abordés, comme le traitement, la récupération et l’économie de l’eau, mais aussi l’économie des ressources énergétiques, le traitement des déchets végétaux, l’achat raisonné des produits certifiés…etc.


L’occasion était belle aussi, à travers l’exposition de cette Maison du Développement Durable, de faire passer plusieurs messages, soit d’informations (notamment sur la politique environnementale de la Communauté Urbaine), soit de recommandations (Nos voitures polluent, prenons les transports en commun). Enfin, bien que cette « Maison » se veuille pédagogique et ludique, nous pouvons peut-être reprocher le manque d’animations et d’interactivité autour de son exposition. Mais ne nous plaignons pas trop, un pas en avant est déjà bien, et il faut remercier la Communauté Urbaine et ses partenaires d’avoir pu mettre en place cette exposition. Et puis, à l’heure où le porte-monnaie fait grise mine, il est bon de rappeler que nous pouvons, à tout instant, envisager des économies (énergie, eau…etc.), qui seront sûrement appréciées, en ces temps… si incertains.

Pierre F.
PS: Pour celles et ceux n'ayant pas pu assister à ce salon, et donc visiter la Maison du Développement Durable, vous pouvez vous rattraper en cliquant sur ce lien: http://www.maisondudeveloppementdurable.com/

mercredi 20 août 2008

Parlons-en...


Pesticides ou l’avenir de l’humanité en danger… *

Pesticides, produits phytosanitaires, produits phytopharmaceutiques, produits agropharmaceutiques ou tout simplement produits de traitement… ils sont tous des "poisons", utilisés pour tuer les insectes (insecticides), les herbes (herbicides), pour lutter contre certaines maladies (fongicides) ou tout simplement utilisés dans nos maisons, nos champs ou dans nos jardins afin de se débarrasser de certaines espèces animales nuisibles. De nombreux autres usages existent : l’entretien des routes, des aéroports et des voies de chemin de fer ; l’entretien des parcs et des jardins publics, les opérations de dératisation…

Quelle que soit le moyen d’épandage ou de pulvérisation utilisé, le lieu et le temps d’application d’un pesticide, seule une partie de la quantité épandue atteindra réellement l’herbe indésirable, l’insecte ravageur ou indésirable… bref la cible visée. Le reste du produit, presque 10% est diffusé dans l’air, dans l’eau ou dans le sol et peuvent affecter de par leur toxicité l’homme ainsi que toutes les espèces vivantes.
Nous aimons nos foyers, nos maisons avec leurs petits jardins, ce sont des refuges où nous sommes à l’abri du monde extérieur. Malheureusement, nous ne sommes certainement pas à l’abri des cancérogènes. Ceux-ci peuvent entrer dans nos foyers de plusieurs façons. En voici quelques-unes :

1 - Dans les insecticides et les herbicides que nous épandons sur nos pelouses et dans nos jardins et qui sont épandus sur les produits agricoles que nous consommons. L’herbicide 2,4-D (qui fait partie du groupe des herbicides chlorophénoxylés) a été classé par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) parmi les substances qui sont peut-être cancérogènes pour les humains. Le 2,4-D est produit et vendu sous la marque Roundup.

2 - Dans les produits de beauté, qui peuvent contenir différents cancérogènes tels que la diéthanolamine (DEA), le formaldéhyde et le talc contaminé à l’amiante. Les femmes courent plus de risques que les hommes parce qu’elles ont tendance à employer plus de lotions et de cosmétiques qu’eux. Il n’est pas question de cesser d’utiliser ces produits mais je pense qu’il est important d’être vigilant à ce qu’on emploie, autrement dit, s’informer pour que le regard ne soit pas barré par l’inattention, et surtout ne pas croire qu’on est à l’abri par rapport aux autres.

3 - Sous forme de contaminants de l’eau potable, comme par exemple l’arsenic et les trihalométhanes qui se forment à la décomposition du chlore qui est ajouté à la majeure partie de l’eau potable canadienne.
Selon le service statistique du ministère chargé de l’environnement, IFEN (Institut Français de l’environnement), la contamination des eaux par les produits phytosanitaires n’est pas négligeable, les résultats agglomérés au niveau français donnent les chiffres suivants :

=> pour les eaux de surface : 130 substances détectées au moins une fois, 70% des stations touchées ;
=> pour les eaux souterraines : 86 substances détectées au moins une fois, 53% des stations de mesures touchées.

Certains aliments préparés à base de viande contiennent des nitrites servant à les conserver et à leur permettre de garder plus longtemps leur couleur rose et leur apparence de fraîcheur. Les nitrites se combinent aux amines naturellement présentes dans la viande pour former de la N-nitrosodiméthylamine, classée par le CIRC parmi les substances probablement cancérogènes pour l'être humain.

Partout dans le monde, aux Etats-Unis, au Canada, en France, au Royaume-Uni, en Suède… des éminents chercheurs ont fait des études "alléchantes" et ont établi un lien entre l’exposition aux pesticides et le risque de cancer. Selon Isabelle Baldi de l’université Victor Sigalen de Bordeaux2, en ce qui concerne les effets à long terme des pesticides sur la santé, il y a trois grands domaines à explorer :

=> Cancers ;
=> Troubles neurologiques ;
=> Anomalies de la reproduction.

La santé environnementale est aujourd’hui une question sociale qui englobe tous les genres de substances cancérogènes : les polluants environnementaux, les cancérogènes dans les aliments, les cosmétiques, les produits pharmaceutiques, les pesticides et les produits de consommation. Bien que nous devions changer ou modifier notre propre comportement, le principal outil pour lutter contre les cancers et diminuer les risques est le changement environnemental : des changements dans le milieu de travail et les conditions de travail, des changements dans la production alimentaire, dans nos maisons, dans la protection de l’environnement et des changements dans la recherche des solutions et des situations de prévention au sein de la société.

La perception du danger outre les aptitudes sensorielles, intellectuelles du sujet par rapport aux produits phytosanitaires est conditionnée essentiellement par le niveau de l’information de l’individu. Donc, il est clair qu’il est nécessaire de s’informer au sujet des produits chimiques et de leurs procédés d’emploi ; pour cela une discussion collective de tous les acteurs est incontournable afin de parvenir à réaliser ensemble le « demain désirable » si cher à notre ami Roch Jullien.

T.Chérif

* J'analyse l'épineux sujet des pesticides à travers une étude menée en partenariat avec le CNRS dans le cadre de mon stage de fin de cursus universitaire (Master 2 EGA - Université d'Artois)

NB : N’hésitez pas à vous informer davantage, car le sujet est compliqué et controversé, mais mérite une attention toute particulière.

http://naturopathie-psychotherapie.blogspot.com/2007_10_20_archive.html