mercredi 25 février 2009

Retour sur Terre...


Quand les entreprises s’emparent
du développement durable…
(1ère partie)

En novembre dernier, la Journée Annuelle Développement Durable et Entreprises (JADDE) a fêté ses cinq bougies. Un anniversaire symbolique, qui nous rappelle, une nouvelle fois un fait ô combien important : le développement durable n’en est qu’à ses premiers balbutiements. 5 ans, c’est un jeune âge. Un petit retour en arrière est alors nécessaire, pour comprendre que la JADDE s’est inscrite dans la stratégie « Entreprises et Développement Durable », initiée en 2004 par les CCI de Lille Métropole et d’Armentières-Hazebrouck, avec le concours financier de la DRIRE et du Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais.

Une stratégie dans l’ère du temps ?

La démarche est relativement compréhensible puisqu’elle a pour objectif de favoriser l’intégration du développement durable, par les entreprises, sur les trois champs indissociables que sont le développement économique, le progrès social et sociétal et la préservation de l’environnement. A cet égard, rappelons que le développement durable est l’affaire de tout un chacun. Les entreprises, et le monde économique d’une manière générale, doivent être considérés, de ce fait, comme des acteurs du développement durable à part entière.
Ainsi, la JADDE a été conçue comme un événement proposant avant tout aux entreprises des actions d’information. Par ailleurs, si la communication a comme premier axe légitime l’information, il ne faut pas oublier de citer son second volet qui concerne l’implication. A ce titre, la JADDE propose un programme de rencontres favorisant les échanges d’expériences et de bonnes pratiques afin de répondre aux enjeux responsables en matière économique, sociale et environnementale.

Pourquoi se rendre à la JADDE ?

Le développement durable nous invite, depuis quelques années, à revoir la manière de penser notre existant. De nos actions quotidiennes aux champs un peu plus vastes, le développement durable est devenu incontournable, que nous en ayons pris conscience ou non. Et bien qu’il soit parfois difficilement compris, il s’avère que tout le monde en a déjà entendu parler au moins une fois au cours de ces dernières années.
Même s’il est exploité régulièrement sous la forme d’un slogan, voire de manière abusive, il est judicieux de rappeler que le développement durable permet avant tout d’établir un vocabulaire commun entre partenaires (avancer dans la même direction, avec la même feuille de route), mais aussi, tout simplement, de rassembler un certain nombre d’acteurs autour d’une même table et d’échanger des pratiques diverses et variées, avec pour unique but : construire des sociétés pérennes. Car c’est bien de l’avenir qu’il s’agit. Avenir qui ne peut être conçu si on ne construit pas dès lors le présent.
Par conséquent, les entreprises, grandes comme petites, ont bien compris que s’inscrire dans une perspective de développement durable peut transformer radicalement leurs stratégies, tant dans la relation interne en ressources humaines qu’en relation externe à l’égard des clients. C’est pourquoi, il paraît nécessaire d’assister à des événements comme nous proposent la CCI Grand Lille et ses partenaires pour comprendre concrètement les mécanismes du DD et nous inspirer des propositions faites par les entreprises.

Des forces, mais aussi des faiblesses…

Dans ce présent article, ne reviendrons ni sur le déroulement de la journée, ni sur les réunions auxquelles nous avons participées. Nous nous permettrons juste de poser quelques réflexions.
La première observation, qui nous interpelle, concerne les exposants présents à cette journée. Force est de constater l’existence d’un certain déséquilibre entre les deux départements que sont le Nord et le Pas-de-Calais, notamment en termes d’activités mais aussi en termes d’implantation de structures utilisant le Développement Durable comme référence majeure. En effet, la plupart des structures (entreprises, réseau associatif, associations, universités, organismes divers… etc.) orchestrant le DD et présentes lors de la JADDE, sont implantées dans le Nord (Lille et sa Métropole, Douai, Valenciennes…etc.).
A noter que toutes les grandes manifestations sur le Développement Durable se déroulent à Lille, métropole qui rassemble les idées et aspire de manière générale l’ensemble des initiatives sur ladite question. Posons-nous alors la question de savoir pourquoi le Pas-de-Calais - dont le slogan est « le relief de nos talents » - est-il si peu représenté dans ce domaine ? N’a-t-il rien à proposer ? Lui donne t-on les moyens de s’exprimer ?

Pour conclure…

Alors, s’il est important de connaître les raisons profondes de ce déséquilibre géopolitique, il est aussi utile de pouvoir intervenir rapidement sur le deuxième champ, c'est-à-dire, le « comment changer la donne sur nos propres territoires ? » ainsi que sur le « comment donner une place d’Acteur à chacun dans la Région ? ». Il y a également l’éternelle question : « comment susciter l’envie d’agir ? ».
D’une manière générale, la question du développement durable souffre de malentendus et d’incompréhensions. En effet, mal comprise, voire incomprise, elle ne donne pas encore l’impression d’un passage entre la prise de conscience et l’Agir. La construction ne fait que commencer… et de nombreux chantiers sont dès lors à (re)penser… collectivement.

Pierre & Chérif

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