CONCILIER L’ECONOMIE ET L’ENVIRONNEMENT : UN OBJECTIF MAJEUR POUR L’HOMME…
Bienvenue sur ce blog... où il sera question de traiter de nos préoccupations quotidiennes... bref, de porter une large réflexion sur un concept qui fait beaucoup parler de lui: le développement durable... D'un regard modéré et universitaire à un regard critique et décalé, nous tenterons d'éclairer du mieux que possible les si beaux chemins de notre environnement local...
Bonne lecture.
… Il y a de plus en plus de jonctions entre les Hommes, les biens et les capitaux du monde entier. Cette évolution est loin de s’estomper et n’épargne aucun pays, aucune organisation ou entreprise. Cette accélération vertigineuse des échanges mondiaux trouve sa principale cause à travers une série d’évolutions techniques notamment dans le domaine des transports et des communications, mais à travers un bouleversement géopolitique entraînant l’ouverture des frontières : la mondialisation.
La mondialisation, qui continue de bousculer l’échiquier mondial, se veut avant tout pour ses défenseurs, une chance énorme de conduire l’humanité toute entière dans l’ère du progrès et de la modernité. Malgré tout, entre le désir affiché des dirigeants mondiaux et la réalité des sociétés dites « modernes », il est difficile d’affirmer que les Hommes vivent en parfaite harmonie avec leur environnement, qu’il soit, social, économique ou bien écologique. En effet, nous pouvons, sans craintes et sans tomber dans l’esprit de polémique cher à nos politiques, montrer à quels points il est difficile aujourd’hui d’espérer en un monde meilleur tant la réalité quotidienne paraît pleines d’incertitudes. Des entreprises irresponsables piétinant le contrat social aux excès financiers et dérives spéculatives exaspérant et inquiétant l’opinion publique, les exemples sont nombreux et témoignent de la grande fragilité de nos systèmes. Car oui, aujourd'hui, au-delà des problèmes économiques et sociaux engendraient par les Nations, nous pouvons le dire sans exagération : la Terre, « notre planète » va très mal.
Certains alors se rappellent du discours prononcé par Jacques Chirac en 2002 au Sommet de la Terre de Johannesburg, et de son introduction « choc » : « La Maison brûle et nous regardons ailleurs ». Depuis, les agitateurs de pensées se sont multipliés. Nicolas Hulot en tête. Tous mettent en avant, plus ou moins, les mêmes constats : le réchauffement climatique, les menaces et les dégradations sur les biodiversités, la disparition de certaines espèces, végétales comme animales, les enjeux des terres et de l’eau, les hausses subites et inattendues des prix du pétrole, entraînent ainsi des récessions économiques à travers le globe. La qualité de vie des Hommes se complique sérieusement. C’est le moins qu’on puisse dire. Des questions essentielles surgissent alors.
Prenons nous vraiment en compte les besoins des générations futures ? Quels remèdes à adopter afin que la Terre souffre moins de l’action humaine ? Le « Penser Global, Agir Local » a-t-il finalement un sens et quelle opérationnalité pouvons-nous attribuer ? En d’autres termes, comment constituer un écosystème favorable dans lequel peuvent collaborer les acteurs d’un territoire donné ? Car c’est bien cela qu’il s’agit : trouver des solutions pour pallier aux effets néfastes de l’action humaine, en créant notamment des coopérations à l’échelle locale. Aujourd’hui, produire, distribuer et consommer ne peuvent plus se faire dans l’ignorance des conséquences sociales et environnementales. La Société de l’Information s’affirmant de plus en plus, l’ensemble des territoires se doit alors d’apporter des solutions concrètes. Mais pour atténuer tout effet dramatique, il faut d’abord éviter de se dire que « le territoire n’a qu’à mettre en oeuvre » (le fameux "Etat, y a qu’à"…) car c’est avant tout, à chacun d’entre nous de comprendre qu'un environnement vivable est possible.
Les regards doivent alors se tourner plus que jamais vers le développement « vivable » avant même de parler de développement « durable ». Car avant d’être durable, le développement se doit d’être vivable, une première étape, ô combien importante, qui n’en finit pas d’être occulté, mais qui reste nécessaire à tout regard vers l’horizon. Le développement vivable et le développement durable ne sont donc pas incompatibles, ils sont, bien au contraire, complémentaires et correspondent aux nouvelles attentes des sociétés. Pour ce faire, il ne faut rien occulter. Des gestes simples du citoyen au travail au citoyen à la maison, de l'accélération des politiques réglementaires à l'émergence de la responsabilité sociale et environnementale au sein des entreprises (R.S.E), ce sont là les vrais enjeux permettant de concilier l'environnement social avec les dimensions économiques et écologiques du développement. S'inscrire dans une logique de développement durable est donc une démarche d'obligation et de responsabilité ; mais c'est surtout un enjeu majeur permettant d'instaurer une véritable culture du développement « humain » et de la responsabilité sociale. C’est également une image florissante pour le territoire, bien commun et support de tous les acteurs. Les acteurs doivent se regrouper, discuter ensemble et échanger des idées avec l’unique préoccupation de développement et du bien être de l’Homme au cœur de nos territoires. Au carrefour de ces discussions apparaîtront des solutions importantes et dynamiques mobilisatrices.
Dans cette optique, l’université et la recherche sont pour nous, les fils conducteurs des synergies et nous pensons que le débat des universitaires serait un atout incontournable dans l’ensemble des interactions. Il est donc question, ici dans ce présent portail, de discuter et de convaincre afin d’emprunter un même chemin qui sera viable, vivable et durable; autrement dit, l’engagement concerne tout le monde et il est bon de rappeler alors un personnage célèbre, Antoine de Saint-Exupéry, qui nous dit que « chacun est seul responsable de tous ». Le développement économique, le progrès social et la protection de l'environnement sont l'affaire de tous. Qu’on se le dise. C’est notre chemin de croix, sur lequel nous essayerons de transformer la souffrance en plaisir. Ainsi, ce blog « Cœur d’Artois » se veut un carrefour d’échanges des acteurs du développement durable sur un territoire bien identifié. En effet, nous n’avons pas choisi le Pays d’Artois par hasard… Cette terre emprunte d’histoire, où se mêlent l’urbain et le rural est le terrain local où nous souhaitons entreprendre et y écrire de belles pages… Alors, sans plus attendre, (ré) agissez, à vos plumes et à vos claviers…
Pierre & Chérif